En quelques mots : Loin d'être le chef-d'oeuvre présenté par certains, qui parfois ne l'ont même pas vu, La porte du paradis demeure avant tout un grand film malade, à la fois vaste fresque hollywoodienne et film d'auteur, pouvant être virtuose et baroque d'un côté, sentimental et creux de l'autre. Si son affiche est un clin d'oeil évident à Autant en emporte le vent, ce troisième long-métrage de Cimino en est bien entendu l'antithèse, western crépusculaire qui ne se contente pas de démythifier l'Ouest comme il est alors de bon ton de le faire mais brosse une image sans concession de la conquête de l'Ouest où il n'est plus question de l'homme blanc contre les Indiens mais des riches contre les pauvres, des Anglais contre des pauvres hères venus d'Europe de l'Est. C'est l'âme du peuple américain qui attaqué par ce film, d'où son échec, le public refusant le reflet que le cinéaste lui tendait. Pourtant, aujourd'hui, l'actualité lui confère un écho glaçant. Et pour une fois, la version longue, celle qui se rapproche le plus de l'ambition d'origine, se justifie tant la version courte sortie en salle en 1981, possède un goût d'inachevé, attaquée dans son ampleur par des coups de ciseaux imposés...
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