Séduits en 2010 par un premier album rafraîchissant, nous étions malheureusement depuis sans nouvelles d'Akentra. Le groupe français, qui comptait dans ses rangs à ses débuts deux membres d'Headline, le claviériste Aymeric Ribot et surtout le guitariste Didier Chesneau, est donc enfin de retour, d'où le nom de cette seconde offrande que nous n'espérions plus vraiment. Vivants, les musiciens le sont, bien décidés à rattraper le temps perdu. Ils le méritent tant leur gothic metal le vaut bien. "Alive" reprend les choses où les avaient laissées "Asleep".
Les qualités soulignées à l'époque ne se sont pas envolées avec ces années d'abstinence discographique, à commencer par cette écriture sophistiquée et élégante qui distinguait déjà il y a cinq ans Akentra des nombreux groupes du même style à l'inspiration moisie. Sur un socle serré que recouvrent de lourds sédiments, ces nouvelles compositions, toutes aussi solides qu'irrésistibles, témoignent du long travail de leur auteurs pour en soigner tous les détails, courts tableaux où rien n'est laissé de côté. Varié et dynamique, l'album regorge de (bonnes) idées, illustrées notamment par le très beau 'Lies', titre lent que minent des ambiances désenchantées. Citons également le diptyque 'Final Dance' qui voit une seconde partie aux puissants atours succéder à un premier segment plus calme sinon intimiste, 'Future' gainé d'un enrobage appuyé très heavy, 'My Son' et sa mélodie accrocheuse que tissent des guitares entêtantes, témoignages parmi tant d'autres d'un talent encore trop méconnu. Bien sûr, comment ne pas évoquer le chant de Lucia Ferreira, clé de voûte de cet édifice à la fois lourd et ensorcelant. Elle se fond dans tous les registres avec la même aisance mais démontre encore une fois toute l'étendue de son talent lors de poignantes accalmies, à l'image de 'The One', respiration dont la sobre beauté n'aurait de toute façon pas pardonné la médiocrité. Long de cinquante minutes, "Alive" déroule en définitive un menu que ne grèvent ni baisse de régime ni faute de goût, ponctué de moments magiques. Il honore de manière fidèle et racée un gothic metal plus personnel qu'il n'y paraît car teinté d'une émotion discrète. Cela suffira-t-il pour permettre à Akentra de (re)trouver la place qui devrait être la sienne ? On le souhaite tant cet album transforme l'essai avec intelligence et finesse. Une belle confirmation pour certains, une découverte qui l'est tout autant pour les autres. (2015) ⍖⍖
Les qualités soulignées à l'époque ne se sont pas envolées avec ces années d'abstinence discographique, à commencer par cette écriture sophistiquée et élégante qui distinguait déjà il y a cinq ans Akentra des nombreux groupes du même style à l'inspiration moisie. Sur un socle serré que recouvrent de lourds sédiments, ces nouvelles compositions, toutes aussi solides qu'irrésistibles, témoignent du long travail de leur auteurs pour en soigner tous les détails, courts tableaux où rien n'est laissé de côté. Varié et dynamique, l'album regorge de (bonnes) idées, illustrées notamment par le très beau 'Lies', titre lent que minent des ambiances désenchantées. Citons également le diptyque 'Final Dance' qui voit une seconde partie aux puissants atours succéder à un premier segment plus calme sinon intimiste, 'Future' gainé d'un enrobage appuyé très heavy, 'My Son' et sa mélodie accrocheuse que tissent des guitares entêtantes, témoignages parmi tant d'autres d'un talent encore trop méconnu. Bien sûr, comment ne pas évoquer le chant de Lucia Ferreira, clé de voûte de cet édifice à la fois lourd et ensorcelant. Elle se fond dans tous les registres avec la même aisance mais démontre encore une fois toute l'étendue de son talent lors de poignantes accalmies, à l'image de 'The One', respiration dont la sobre beauté n'aurait de toute façon pas pardonné la médiocrité. Long de cinquante minutes, "Alive" déroule en définitive un menu que ne grèvent ni baisse de régime ni faute de goût, ponctué de moments magiques. Il honore de manière fidèle et racée un gothic metal plus personnel qu'il n'y paraît car teinté d'une émotion discrète. Cela suffira-t-il pour permettre à Akentra de (re)trouver la place qui devrait être la sienne ? On le souhaite tant cet album transforme l'essai avec intelligence et finesse. Une belle confirmation pour certains, une découverte qui l'est tout autant pour les autres. (2015) ⍖⍖
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