S'il a beau être un des plus gros succès commerciaux de Belmondo après L'as des as (1982) et le Cerveau (1969), Le professionnel n'en reste pas moins un presque nanar. Le début, où le contexte de la Françafrique est traité à gros traits, paraît raté tandis que plusieurs séquences sombrent dans le ridicule (Bébel clochard, la flic lesbienne...).
Même l'inoubliable et très belle musique de Ennio Morricone, en réalité composée pour un autre film, Maddalena (1971), finit par lasser à force d'être utilisée de façon excessive et pas toujours appropriée. En outre, on cherche en vain la verve de Michel Audiard et le talent de Georges Lautner, alors réduit au rang de solide technicien ayant abdiqué depuis longtemps toute ambition. Que le réalisateur, pourtant si inventif, des Tontons flingueurs, semble loin ! Alors qu'on peut regretter que le film passe à côté d'un bon sujet (les relations politiques troubles entre la France et l'Afrique), c'est pourtant quand il assume sa fonction de pur véhicule pour le comédien que Le professionnel se révèle le plus jubilatoire. L'action y est donc au rendez-vous (la longue poursuite en bagnole), l'affrontement viril entre un héros sans peur et un flic retors et cruel, aussi. Comme toujours avec la star, la distribution est en béton armé (Jean Desailly, Bernard-Pierre Donadieu, les fidèles Michel Beaune et Pierre Vernier) avec un Robert Hossein convaincant en salaud, que Belmondo retrouve dix ans après Le casse. Par contre les rôles féminins ont été clairement sacrifiés et sont mal interprétés qui plus est. Malgré ses faiblesses, on ne peut pas s'empêcher de prendre du plaisir à regarder ce film, vestige d'un cinéma (français) d'un autre temps... (vu le 09.06.2019)
Même l'inoubliable et très belle musique de Ennio Morricone, en réalité composée pour un autre film, Maddalena (1971), finit par lasser à force d'être utilisée de façon excessive et pas toujours appropriée. En outre, on cherche en vain la verve de Michel Audiard et le talent de Georges Lautner, alors réduit au rang de solide technicien ayant abdiqué depuis longtemps toute ambition. Que le réalisateur, pourtant si inventif, des Tontons flingueurs, semble loin ! Alors qu'on peut regretter que le film passe à côté d'un bon sujet (les relations politiques troubles entre la France et l'Afrique), c'est pourtant quand il assume sa fonction de pur véhicule pour le comédien que Le professionnel se révèle le plus jubilatoire. L'action y est donc au rendez-vous (la longue poursuite en bagnole), l'affrontement viril entre un héros sans peur et un flic retors et cruel, aussi. Comme toujours avec la star, la distribution est en béton armé (Jean Desailly, Bernard-Pierre Donadieu, les fidèles Michel Beaune et Pierre Vernier) avec un Robert Hossein convaincant en salaud, que Belmondo retrouve dix ans après Le casse. Par contre les rôles féminins ont été clairement sacrifiés et sont mal interprétés qui plus est. Malgré ses faiblesses, on ne peut pas s'empêcher de prendre du plaisir à regarder ce film, vestige d'un cinéma (français) d'un autre temps... (vu le 09.06.2019)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire