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Michael Winner | Le flingueur (1972)


Deuxième, après Les collines de la terreur, des six collaborations entre Charles Bronson et Michael Winner, Le flingueur est aussi une des plus jouissives du lot. A cela plusieurs raisons. D'une part parce qu'il reste encore aujourd'hui, un très efficace film d'action, riche en séquences testiculeuses, à l'image des poursuites en moto puis en voiture le long de la cote italienne. D'autre part car il repose sur la relation plus trouble qu'il n'y parait entre un vieux tueur et un jeune loup, à travers laquelle certains ont cru voir une homosexualité latente. Que Bishop soit un solitaire qui doit demander à une prostituée d'écrire une lettre d'amour pour qu'il puisse jouir et McKenna, une sorte d'éphèbe, participe de ce climat presque malsain.
Cette union étrange ainsi que le thème de la transmission finissent par éclipser les scènes d'action aussi maîtrisée soient-elles, faisant ainsi toute la différence avec le pitoyable remake qui sera commis en 2011 par Simon West. Bronson, sec comme un coup de tric avec son visage buriné et Jan Michael Vincent, d'une insolence goguenarde, ne sont pas pour rien dans la réussite de The Mechanic. A sa vision, on ne peut qu'avoir d'ailleurs une pensée émue pour l'épave qu'est devenu l'interprète de Supercopter, alors promis à une brillante carrière. Ajoutons à cela la musique froide et stridente du grand Jerry Fielding, l'absence d'happy-end et une longue amorce muette et vous obtenez à l'arrivée un des meilleurs Bronson.





















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