En attendant un nouvel opus de Rainbow, il y a encore un an hautement improbable mais aujourd'hui envisageable, son taciturne leader prenant un évident plaisir à revisiter sur scène le répertoire de l'Arc-en-Ciel et du Poupre Profond. Ronnie Romero profite de l'exposition que lui confère le fait d'évoluer désormais aux côtés d'un musicien aussi prestigieux que Ritchie Blackmore pour grossir son carnet d'adresses autrefois circonscrit à l'Espagne.
Si on ignore l'origine de ce montage international, The Ferrymen le voit ainsi s'associer au multi-instrumentiste suédois Magnus Karlsson au pedigree gros comme le bottin (Kiske/Sommerville, Primal Fear, Bob Catley entre beaucoup d'autres) et le mercenaire américain de la batterie Mike Terrana au tableau de chasse plus étoffé encore. Il y a quinze ans, à l'époque où on ne jurait que par le power metal, le fruit de leurs ébats aurait cartonné. En 2017, l'écoute, somme toute agréable, de ce galop d'essai éponyme ne peut se départir d'une impression tenace de déjà-entendu. Lancé sur des rails qu'il ne quittera à aucun moment, cet album enquille les mélodies téléphonées forgées dans les aciéries d'Outre-Rhin, que seul le chant puissant de Romero sauve de l'ennui. Ce jugement peut paraître sévère mais on attendait quand même mieux d'une addition de talents que ce disque tiède, ressemblant à mille autres jusque dans le titre de ses chansons. Eu égard aux musiciens chevronnés en présence, l'ensemble bénéficie d'un emballage impeccable et d'une interprétation ad hoc mais cela ne saurait suffire à l'extraire du tout-venant. 'End Of The Road', amorce pesante où le chanteur de Rainbow peut rugir avec panache, 'Fool You All' sabré de zébrures malmsteeniennes, la ballade obligée 'One Heart' sans oublier 'Welcome To My Snow' surnagent dans un menu bloqué vers les années 80. Le reptilien 'The Darkest Hour' illustre toutefois que le trio serait inspiré de creuser davantage le sombre sillon d'un heavy plombé plutôt que de galoper à travers les terres lessivées d'un speed power metal fatigué. Sans Ronnie Romero qui lui impulse son énergie ravageuse, il est permis de se demander si cet album ne serait pas totalement passé inaperçu. Reste à savoir maintenant si The Ferrymen survivra à cette carte de visite aussi efficace que dénuée de personnalité, qui devrait néanmoins séduire les amateurs du genre qui s'y sentiront à l'aise comme dans de vieilles et confortables pantoufles. 2.5/5 (11/09/2017)
Si on ignore l'origine de ce montage international, The Ferrymen le voit ainsi s'associer au multi-instrumentiste suédois Magnus Karlsson au pedigree gros comme le bottin (Kiske/Sommerville, Primal Fear, Bob Catley entre beaucoup d'autres) et le mercenaire américain de la batterie Mike Terrana au tableau de chasse plus étoffé encore. Il y a quinze ans, à l'époque où on ne jurait que par le power metal, le fruit de leurs ébats aurait cartonné. En 2017, l'écoute, somme toute agréable, de ce galop d'essai éponyme ne peut se départir d'une impression tenace de déjà-entendu. Lancé sur des rails qu'il ne quittera à aucun moment, cet album enquille les mélodies téléphonées forgées dans les aciéries d'Outre-Rhin, que seul le chant puissant de Romero sauve de l'ennui. Ce jugement peut paraître sévère mais on attendait quand même mieux d'une addition de talents que ce disque tiède, ressemblant à mille autres jusque dans le titre de ses chansons. Eu égard aux musiciens chevronnés en présence, l'ensemble bénéficie d'un emballage impeccable et d'une interprétation ad hoc mais cela ne saurait suffire à l'extraire du tout-venant. 'End Of The Road', amorce pesante où le chanteur de Rainbow peut rugir avec panache, 'Fool You All' sabré de zébrures malmsteeniennes, la ballade obligée 'One Heart' sans oublier 'Welcome To My Snow' surnagent dans un menu bloqué vers les années 80. Le reptilien 'The Darkest Hour' illustre toutefois que le trio serait inspiré de creuser davantage le sombre sillon d'un heavy plombé plutôt que de galoper à travers les terres lessivées d'un speed power metal fatigué. Sans Ronnie Romero qui lui impulse son énergie ravageuse, il est permis de se demander si cet album ne serait pas totalement passé inaperçu. Reste à savoir maintenant si The Ferrymen survivra à cette carte de visite aussi efficace que dénuée de personnalité, qui devrait néanmoins séduire les amateurs du genre qui s'y sentiront à l'aise comme dans de vieilles et confortables pantoufles. 2.5/5 (11/09/2017)
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