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Michael Curtiz | L'aigle des mers (1940)
























Sans être le plus beau film issu de la fructueuse collaboration entre le réalisateur Michael Curtiz et la star Errol Flynn, nous lui préférons ainsi Les aventures de Robin des Bois (1938) et Les conquérants (1939), L'aigle des mers n'en reste pas moins un des classiques du film de pirates des années 30/40 (mais pas que), véritable vitrine de la Warner Bros qui a rassemblé pour l'occasion le meilleur de son équipe, aussi bien derrière que devant la caméra.

Seule la beauté espiègle de Olivia de Havilland manque à l'appel, là réside d'ailleurs l'unique faiblesse de cette production au souffle épique. Au-delà du parallèle que l'on peut faire entre son sujet et le contexte géopolitique du moment et son évident appel à entrer en guerre adressé aux Etats-Unis, on reste impressionné par la beauté des images, par sa force romanesque et même sa masochiste cruauté. Jamais avant le Ben Hur de William Wyler, le sort des prisonniers chargés de ramer dans les cales ne sera évoqué avec un tel réalisme. On peut sentir la morsure du fouet sur leur peau. Errol Flynn est plein de fougue, Claude Rains campe un méchant délectable et le duel final aux accents expressionnismes témoigne des racines européennes de Curtiz. Indispensable et éternel. (vu le 25.09.2017)
















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