Des sonorités désincarnées, des ambiances croupissantes, des émanations oppressantes qui se confondent avec des cris pollués et hallucinés. Tel est Primal Expurgation. Tel est Arnwald, organe noir grouillant dans les profondeurs méphitiques d'un boyau pétrifié par un froid humide. De loin, ça semble baigner dans la nasse obscure d'une dark ambient au souffle fantomatique, chemin qu'emprunte la première des onze pistes anonymes qui fissurent ce menu en autant de segments mortifères.
Mais de près, la réalité, terrifiante, se révèle toute autre car très vite, des kystes industriels (II) ou noise et bruitiste (III) viennent perturber une immersion rendue du coup pour le moins ardues, laquelle n'est déjà pas facilitée par une architecture opaque qui oblige à l'appréhender dans sa globalité dissonnante et démentielle. Fiévreusement expérimental, Primal Expurgation a quelque chose d'un laboratoire sonore, théâtre d'accouplements monstrueux de mécaniques aussi malsaines que ferrugineuses. Aux confins d'un rituel chamanique (VI) et pulsatif (VIII), cette création est travaillée par des forces souterraines et martiales qui lui confère un hermétisme sévère et pétrifié quasi militaire (X). De fait, l'oeuvre franchit les frontières dark ambient pour labourer une terre meurtri, champ de bataille apocalyptique (VII), plongé dans une éternelle nuit d'encre que peuple l'âme malade d'un aliéné. Nocif et vicieux, le menu défile, s'étire, vierge de balises sinon de lumière et encore moins d'un quelconque espoir, en une procession qui semble aller nulle part, guidée par la folie. Chaque titre est la marche successive vers l'inconnu, vers un ailleurs, vers un monde autre dont pousser les portes revient à se perdre. Pour toujours. Si un timide éclat jaillit parfois (IX et plus encore ce X aux effluves étonnamment duveteuses malgré cette voix écorchée qui l'enténèbre), il est vite avorté, avalé par cette masse assourdissante qui s'ébat au fond d'un creuset infernal. Affirmer que Putrid Expurgation se vit, se ressent, plus qu'il ne s'écoute tient du pléonasme. Il offre à son solitaire géniteur, l'ancien batteur de Enthroned, une sorte d'exutoire fantasmagorique qui le voit déverser des images rongées par la mort au fond d'un puits de négativité. (2017)
Mais de près, la réalité, terrifiante, se révèle toute autre car très vite, des kystes industriels (II) ou noise et bruitiste (III) viennent perturber une immersion rendue du coup pour le moins ardues, laquelle n'est déjà pas facilitée par une architecture opaque qui oblige à l'appréhender dans sa globalité dissonnante et démentielle. Fiévreusement expérimental, Primal Expurgation a quelque chose d'un laboratoire sonore, théâtre d'accouplements monstrueux de mécaniques aussi malsaines que ferrugineuses. Aux confins d'un rituel chamanique (VI) et pulsatif (VIII), cette création est travaillée par des forces souterraines et martiales qui lui confère un hermétisme sévère et pétrifié quasi militaire (X). De fait, l'oeuvre franchit les frontières dark ambient pour labourer une terre meurtri, champ de bataille apocalyptique (VII), plongé dans une éternelle nuit d'encre que peuple l'âme malade d'un aliéné. Nocif et vicieux, le menu défile, s'étire, vierge de balises sinon de lumière et encore moins d'un quelconque espoir, en une procession qui semble aller nulle part, guidée par la folie. Chaque titre est la marche successive vers l'inconnu, vers un ailleurs, vers un monde autre dont pousser les portes revient à se perdre. Pour toujours. Si un timide éclat jaillit parfois (IX et plus encore ce X aux effluves étonnamment duveteuses malgré cette voix écorchée qui l'enténèbre), il est vite avorté, avalé par cette masse assourdissante qui s'ébat au fond d'un creuset infernal. Affirmer que Putrid Expurgation se vit, se ressent, plus qu'il ne s'écoute tient du pléonasme. Il offre à son solitaire géniteur, l'ancien batteur de Enthroned, une sorte d'exutoire fantasmagorique qui le voit déverser des images rongées par la mort au fond d'un puits de négativité. (2017)
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