Thalamus se présente à nous avec sur le coin de la figure l'étiquette "rétro hard rock suédois". Quelle originalité, argueront certains ! Pourtant le groupe mérite mieux que ce raccourci un peu facile. Alors certes, ses compos s'allaitent clairement aux mamelles du vintage, les nourrissant de ces guitares nerveuses et de ces claviers chatoyants propres à un style plus que jamais à la mode. Mais, outre le fait qu'ils ne sont pas nés de la dernière pluie - "Hiding From Daylight" est déjà leur quatrième galette -, les Scandinaves se montrent bien plus subtils et difficiles à enfermer dans une seule case.
Le chant de Kjell Bergendahl brouille ainsi très vite les pistes car il échappe aux comparaisons de rigueur dans ce genre aux codes bien balisés. Si son timbre chaleureux peut rappeler l'organe de feu d'un David Coverdale ('The Painter'), il affectionne pourtant moins que son aîné les vocalises haut perchées, registre auquel il préfère une tessiture plus progressive ('Someday'), pigmentation qui pointe également de ce tapis synthétique soyeux et galopant à l'image de 'Don't Leave Me Behind'. Chargé en atmosphères nuageuses, le rock forgé par Thalamus privilégie les mid tempos gorgés de feeling aux attaques mordantes, à l'exception – toute relative – de 'Time' qui amorce l'écoute sur une note (un peu plus) accrocheuse peu révélatrice d'un contenu prisonnier d'une pesante gangue de désespoir. Ce qui n'interdit cependant pas aux guitaristes de décocher des riffs remuants ('Hiding From Daylight'), quand bien même les échappées flamboyantes ont leur préférence ('Absolution'). Il en résulte un mélange habile de hard rock robuste et d'un progressif racé, alliage épique qui dicte un menu à la fois lourd et puissamment émotionnel, presque bluesy parfois et surtout enivré de mélodies juteuses ('Down In A Hole'). Toujours sombres, les ambiances matérialisent des images aux couleurs froides. Fort de ces lignes vocales d'une gouaille houblonneuse qui l'élève très haut, à l'image du superbe 'Vertigo' et irrigué par un jeu de six-cordes lourd et élégant, "Hiding From Daylight" dévoile un groupe à la personnalité attachante dont la signature heavy et progressive ne se borne pas à une forme d'expression nostalgique. 3/5 (2017) | Facebock
Le chant de Kjell Bergendahl brouille ainsi très vite les pistes car il échappe aux comparaisons de rigueur dans ce genre aux codes bien balisés. Si son timbre chaleureux peut rappeler l'organe de feu d'un David Coverdale ('The Painter'), il affectionne pourtant moins que son aîné les vocalises haut perchées, registre auquel il préfère une tessiture plus progressive ('Someday'), pigmentation qui pointe également de ce tapis synthétique soyeux et galopant à l'image de 'Don't Leave Me Behind'. Chargé en atmosphères nuageuses, le rock forgé par Thalamus privilégie les mid tempos gorgés de feeling aux attaques mordantes, à l'exception – toute relative – de 'Time' qui amorce l'écoute sur une note (un peu plus) accrocheuse peu révélatrice d'un contenu prisonnier d'une pesante gangue de désespoir. Ce qui n'interdit cependant pas aux guitaristes de décocher des riffs remuants ('Hiding From Daylight'), quand bien même les échappées flamboyantes ont leur préférence ('Absolution'). Il en résulte un mélange habile de hard rock robuste et d'un progressif racé, alliage épique qui dicte un menu à la fois lourd et puissamment émotionnel, presque bluesy parfois et surtout enivré de mélodies juteuses ('Down In A Hole'). Toujours sombres, les ambiances matérialisent des images aux couleurs froides. Fort de ces lignes vocales d'une gouaille houblonneuse qui l'élève très haut, à l'image du superbe 'Vertigo' et irrigué par un jeu de six-cordes lourd et élégant, "Hiding From Daylight" dévoile un groupe à la personnalité attachante dont la signature heavy et progressive ne se borne pas à une forme d'expression nostalgique. 3/5 (2017) | Facebock
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