Quand bien même il est peut-être considéré comme le film le plus accessible, dans le sens hollywoodien du terme, de son auteur, Elephant Man n'en demeure pas moins une oeuvre purement lynchienne.
La beauté plastique et le soin apporté à la reconstitution de l'Angleterre victorienne, laquelle doit beaucoup à la photo en noir et blanc du vétéran Freddie Francis, l'attirance pour les marginaux et en corollaire cet hommage évident au Freaks de Tod Browning, sans oublier certains plans oniriques portent ainsi l'incontestable griffe de David Lynch. Le réalisateur, dont il ne s'agit que du deuxième film après Eraserhead, fait déjà montre d'une maîtrise technique impressionnante. Mais, s'inspirant de l'histoire véritable de John Merrick, le film tire avant tout sa force de son portrait extrêmement pessimiste et sans fard d'une société qui instrumentalise la difformité du personnage, que ce soit Bytes, le montreur de foire, ou le docteur Treves qui l'offre en spectacle non plus aux badauds mais à d'autres médecins tout d'abord puis à la bonne société londonienne qu'attire une morbide et malsaine curiosité. Passant de la cruauté aux larmes, Elephant Man repose également sur une interprétation très juste, anglaise oblige, de John Hurt à Anthony Hopkins, qui prouve qu'il n'est jamais aussi bon que dans la retenue, de John Gielgud à Wendy Hiller.
La beauté plastique et le soin apporté à la reconstitution de l'Angleterre victorienne, laquelle doit beaucoup à la photo en noir et blanc du vétéran Freddie Francis, l'attirance pour les marginaux et en corollaire cet hommage évident au Freaks de Tod Browning, sans oublier certains plans oniriques portent ainsi l'incontestable griffe de David Lynch. Le réalisateur, dont il ne s'agit que du deuxième film après Eraserhead, fait déjà montre d'une maîtrise technique impressionnante. Mais, s'inspirant de l'histoire véritable de John Merrick, le film tire avant tout sa force de son portrait extrêmement pessimiste et sans fard d'une société qui instrumentalise la difformité du personnage, que ce soit Bytes, le montreur de foire, ou le docteur Treves qui l'offre en spectacle non plus aux badauds mais à d'autres médecins tout d'abord puis à la bonne société londonienne qu'attire une morbide et malsaine curiosité. Passant de la cruauté aux larmes, Elephant Man repose également sur une interprétation très juste, anglaise oblige, de John Hurt à Anthony Hopkins, qui prouve qu'il n'est jamais aussi bon que dans la retenue, de John Gielgud à Wendy Hiller.
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