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Clint Eastwood | La sanction (1975)


En quelques mots : Quatrième réalisation de Clint Eastwood, La sanction est un paradoxe. Alors qu'il s'agit sans doute de l'un de ses films (à priori) les moins personnels, qui plus est ostensiblement misogyne, raciste et homophobe, le résultat est pourtant jubilatoire et toujours aussi agréable à regarder, même quarante ans plus tard et des dizaines de visionnages. Car en réalité, sans chercher à faire de lui ce qu'il n'est pas, ce métrage est toutes en contradictions. Sexiste ? Le personnage interprété par la star est moins un mâle viril qu'un homme qui se laisse séduire par des femmes qui ne sont pas ce qu'elles semblent être. Raciste ? Le premier rôle féminin est joué par une figure de la blacksploitation... Alors bien sûr, l'histoire ne tient pas de debout un seul instant mais se veut avant tout un prétexte à de saisissantes scènes d'alpinisme, d'un réalisme alors inédit. Et en définitive, ce sont peut-être ces paysages, eux aussi riches de leurs contrastes, à la fois majestueux et graves, paisibles et menaçants, qui sont les véritables héros du film porté par une belle musique de John Williams, cadre sauvage que Eastwood magnifie par une mise en scène virtuose. Enfin, Clint et George Kennedy forment un duo charismatique dans cette production qui, à l'image de ses héros, n'est jamais vraiment ce qu'elle paraît être, mêlant espionnage, humour, action et aventures en un cocktail qui ne ressemble à nul autre. 


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