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Vincent Sherman | L'affaire de Trinidad (1952)



En quelques mots : Considérée comme un mythe du septième art, Rita Hayworth n'a pourtant guère brillé longtemps, son âge d'or sur pellicule ne se réduisant qu'à une petite poignée de films. Si en 1946, Gilda a fait d'elle une icône, les années qui suivent ne la voient à l'affiche que d'une seule oeuvre majeure, La dame de Shanghai (1948) de Orson Welles, qui est cependant un échec commercial. Quatre ans plus tard, la Colombia décide de reformer le couple vedette du classique de Charles Vidor. Mais, quoique plaisant et jamais ennuyeux, baignant dans la moiteur d'un espionnage exotique, L'affaire de Trinidad ne retrouve pas tout à fait la magie de son aîné. Si Rita est toujours désirable, exsudant un vrai sex-appeal par tous les pores, Glenn Ford traverse l'histoire sans jamais vraiment y entrer. Il manque aussi cette fois-ci un méchant charismatique à la place d'un George McReady dont la présence était imposante, tandis que Vincent Sherman se contente de livrer une mise en scène bien sage, heureusement sauvée par la photo toute en contraste de Joseph Walker. Mais il y a les numéros de la belle, qui enflamment cet univers nocturne de cabaret, indissociable des films noirs de l'époque dont L'affaire de Trinidad est un des derniers rejetons...Un bon film mais qui cherche trop à recopier une recette qui a marché, pour convaincre totalement...


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