Un an à peine après Heathen, Narqath est déjà de retour avec Wyrd, à croire que le Finlandais se shoote à l’EPO ! Mais, confortablement installé au chaud dans son home studio (le Dragonthrone), tout seul avec ses instruments, il peut cracher tranquillement des albums de ses différents projets ; et tant pis si toutes les offrandes de Wyrd ont la fâcheuse tendance à se ressembler. De fait, bien que pourvu de six titres, au lieu d’un seul comme sur son prédécesseur, on ne peut pas vraiment affirmer que Huldrafolk se distingue réellement de Heathen. Le premier morceau, l’envoûtant « Ashes Of Man And Oak And Pine », semble à ce titre être une version courte de la longue plage constituant ce dernier. Malgré tout, la magie opère à nouveau et on se laisse volontiers entraîner par les mélopées vikings et païennes du maître des lieux. Riffs répétitifs, chœurs grandioses et bruits issus de la forêt ou de la rivière façonnent l’architecture de cet édifice en l’honneur de la nature et d’un passé glorieux et guerrier. Narqath, s’il voue un culte aux premiers méfaits d’Ulver, comme le montrent ses compositions les plus longues et les plus majestueuses (« Misanthrope’s Masterplan » et ses atmosphères enivrantes), n’oublie pour non plus de faire parler la poudre, à l’image des furieux et entraînants « Aijeke », « Pale Forest » et « Huldrafolk » et ses teintes folkloriques. A force d’enquiller les disques tout seul au fin fond de sa Finlande, Narquath devient peu à peu un artiste culte pour tous les amateurs de pagan et de true black intègre et pur. A l’écoute de ce Huldrafolk de bonne tenue, on comprend mieux pourquoi. 4/5 (2006)
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