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Catherine Breillat | Abus de faiblesse (2013)


En quelques mots : Pour ce film, Catherine Breillat s'inspire de sa propre vie, ayant été la victime de l'escroc Christophe Rocancourt qui la déleste de la bagatelle de 800 000€. S'il n'est pas sans défauts, on peut ainsi lui reprocher sa morgue glaciale, son absence d'émotion et le caractère répétitif de certaines situations, Abus de faiblesse n'en demeure pas moins une oeuvre intéressante et difficile en cela qu'elle répand le malaise avec une espèce de banalité troublante. Loin du playboy plein de charme, Vilko a l'air d'une racaille sans envergue dont on se demande comment le personnage principal pourra tomber dans ses griffes. Le glissement se fait de manière très discrète, sans effets particuliers, naturellement, c'est ce qui rend l'histoire si terrible. La réalisatrice évite le pathos que l'infirmité de son "héroïne" pouvait laisser craindre. Il va sans dire que le film doit presque tout à Isabelle Huppert dont le charme froidement vénéneux est intact. Derrière son visage de marbre, les fêlures se devinent peu à peu jusqu'aux ultimes larmes ruisselant sur ses joues...

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