Midnight fait partie de ces créatures qui ont l'underground chevillé au corps et qu'on imagine de toute façon assez mal se repaître ailleurs que dans l'obscurité. De fait, ordonnateur d'un Speed Black metal aussi rageur que crasseux, Athenar, son (presque) unique membre ne cesse, comme il se doit, d'éjaculer des démos et autres splits, brefs, tous ces petits étrons qui font le charme de l'UG. Dernier en date, cette alliance avec Shitfucker, aussi rapide qu'un boutonneux déchargeant pour la première fois. Deux crachats au compteur, pliés en six minutes à peine, montre en main, un sur chaque face de ce 7'' publié par le très respectable Hells Headbangers, label qui à lui seul garantit l'authenticité de la chose. La contribution de Midnight répond au nom fleuri de 'Sadist Sodomystic Seducer'. Entre le old Motörhead et la violence du black thrash d'Amérique du Sud en (beaucoup) moins evil, le chant venimeux dégueule, la guitare est trempée dans le stupre au goût de rouille. Ca fonce sur les chapeaux de roues mais avec toujours en sus cette frénésie qui donne envie de taper du pied, laquelle marquera toujours la différence entre la brutalité épidermique et le chaos bordélique. Composé, entre autres, de membres d'Acid Witch, Shitfucker (ah ce nom !) livre quant à lui un 'Nightmare (pt.2)' qui, comme dans le cas du split avec Abigail sorti quasiment au même moment, peine à convaincre avec cet espèce de black metal aux relents punk pas vraiment désagréable en soi mais vite oublié une fois son écoute terminée. On tient là donc pour résumer, une rondelle loin d'être indispensable qui, sans « l'aura » un peu culte de ses deux géniteurs, n'aurait guère attiré l'attention. (2016)
Rien qui ne me saisisse dans ces titres, mais j'aime cette chronique !
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