Maladie d’une vingtaine de minutes peut-être mais Beauty Without Mercy est tout de même un cancer malfaisant dont on ne sort pas indemne. Venant du norvégien fou Lasse Marhaug, pape de l’ambient bruitiste, le contraire eut été étonnant ! Engoncée dans un livret goudronneux, ce long derelict semble aller nulle part et n’avoir aucun sens mais il le fait très bien. Des nappes de silence qui s’étirent, le bruit d’un piano (?) désaccordé qui les déchirent à intervalles irréguliers. Puis des parasites grouillants surgissent peu à peu pour polluer cette trame dont le minimalisme tient l’épure austère.
Ces perturbations donnent ensuite naissance à un bourdonnement infernal qui tricote un va-et-vient obsédant. Maladif. Et toujours, ce son sentencieux qui fissure l’ensemble. Les interférences grignotent de plus en plus l’espace au point de rendre fou l’auditeur. Durant les dernières minutes, des une troisième sonorité fait son entrée, lointaines néanmoins tout aussi perturbantes. On navigue alors de plus en plus au bord du gouffre de la folie. Cette plainte est un empilement progressif de strates ambient jusqu’au glas final. Parler de musique à l’endroit de Beauty Without Mercy est (forcément) absurde. Toutefois, une écoute au casque et à plein volume, dévoile toute l’emphase transcendantale de cette composition certes peu agréable à appréhender mais pourtant si envoûtante. Dérangeante sans doute également. 3/5 (2010)
Ces perturbations donnent ensuite naissance à un bourdonnement infernal qui tricote un va-et-vient obsédant. Maladif. Et toujours, ce son sentencieux qui fissure l’ensemble. Les interférences grignotent de plus en plus l’espace au point de rendre fou l’auditeur. Durant les dernières minutes, des une troisième sonorité fait son entrée, lointaines néanmoins tout aussi perturbantes. On navigue alors de plus en plus au bord du gouffre de la folie. Cette plainte est un empilement progressif de strates ambient jusqu’au glas final. Parler de musique à l’endroit de Beauty Without Mercy est (forcément) absurde. Toutefois, une écoute au casque et à plein volume, dévoile toute l’emphase transcendantale de cette composition certes peu agréable à appréhender mais pourtant si envoûtante. Dérangeante sans doute également. 3/5 (2010)
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