L'argument de vente "avec Simone Simons" accolé à cette carte de visite de Sons Of Seasons, ne doit pas vous tromper : bien qu'elle illumine les (rares) chansons sur lesquelles elle apparaît, la collaboration de la chanteuse d'Epica à ce projet reste somme toute des plus anecdotiques.
Non, ce nouveau groupe se présente avant tout comme le repère d'une poignée de mercenaires de la scène heavy metal (il y a dix ans, on aurait parler de true metal) ayant promené leurs guêtres dans des formations telles que Doro, Kamelot, Circle II Circle (pour Oliver Palotai, claviériste, accessoirement guitariste et principal artisan de la chose), Brainstorm, Metallium (le chanteur Henning Basse), Silent Force (l'excellent bassiste Jürgen Steinmetz qui démontre encore une fois toute sa maîtrise) ou bien encore Blaze (le batteur Daniel Schild ainsi que Palotai). Bref, une brochette de musiciens au talent sinon au savoir-faire éprouvé. Gods Of Vermin a donc l'assurance de musiciens qui connaissent toutes les ficelles d'un heavy classique, bien que par moment assez sombre ("Gods Of Vermin" ou "Belial's Tower", notamment) qui n'hésite pas aller s'abreuver à la source du metal symphonique. Ces douze morceaux sont fidèles à ce que l'on pouvait légitimement attendre d'une telle équipe : accrocheurs et efficaces mais un peu trop propres sur eux et surtout malheureusement sans grande personnalité ("Fall Of Byzanz"). De plus Gods Of Vermin, dont la diversité confine à une trop grande hétérogénéité aurait mérité quelques coups de ciseaux bienvenus. Trop long, il finit sur la durée par lasser. C'est regrettable car il n'est pas dépourvu de quelques bonnes surprises. On découvre par exemple un Henning Basse plus charismatique que prévu tandis que les deux apparitions de la belle Simone (dont on dit qu'elle serait la petite amie de Oliver Palotai, pour ceux que cela intéresse !), "Fallen Family" et plus encore "Wintersmith" où son duo avec le chanteur est tout à fait charmant, s'imposent parmi les moments les plus forts d'un disque qui en comprend d'autres. Citons le baroque "Gods Of Vermin", "The Piper", une espèce de power-ballad écrite à l'encre noire, le très progressif "Wheel Of Guilt", longue épopée de près de huit minutes et "Third Moon Rising" qui annonce la fin de l'écoute en beauté avec son tempo lourd, ses lignes de six-cordes émotionnelles et que rehausse le jeu de basse de Jürgen Steinmetz. Les amateurs y trouveront sans doute leur compte, gageons toutefois que Gods Of Vermin ne marquera certainement pas les annales du genre et que Sons Of Seasons aura besoin d'une identité plus affirmée pour devenir un projet pérenne. En l'état, il s'agit surtout de la cour de récréation de quelques "noms" du heavy européen, rassemblés autour d'un musicien en mal d'indépendance et de contrôle. A suivre... ou pas. 3/5 (2009) | Facebook
Non, ce nouveau groupe se présente avant tout comme le repère d'une poignée de mercenaires de la scène heavy metal (il y a dix ans, on aurait parler de true metal) ayant promené leurs guêtres dans des formations telles que Doro, Kamelot, Circle II Circle (pour Oliver Palotai, claviériste, accessoirement guitariste et principal artisan de la chose), Brainstorm, Metallium (le chanteur Henning Basse), Silent Force (l'excellent bassiste Jürgen Steinmetz qui démontre encore une fois toute sa maîtrise) ou bien encore Blaze (le batteur Daniel Schild ainsi que Palotai). Bref, une brochette de musiciens au talent sinon au savoir-faire éprouvé. Gods Of Vermin a donc l'assurance de musiciens qui connaissent toutes les ficelles d'un heavy classique, bien que par moment assez sombre ("Gods Of Vermin" ou "Belial's Tower", notamment) qui n'hésite pas aller s'abreuver à la source du metal symphonique. Ces douze morceaux sont fidèles à ce que l'on pouvait légitimement attendre d'une telle équipe : accrocheurs et efficaces mais un peu trop propres sur eux et surtout malheureusement sans grande personnalité ("Fall Of Byzanz"). De plus Gods Of Vermin, dont la diversité confine à une trop grande hétérogénéité aurait mérité quelques coups de ciseaux bienvenus. Trop long, il finit sur la durée par lasser. C'est regrettable car il n'est pas dépourvu de quelques bonnes surprises. On découvre par exemple un Henning Basse plus charismatique que prévu tandis que les deux apparitions de la belle Simone (dont on dit qu'elle serait la petite amie de Oliver Palotai, pour ceux que cela intéresse !), "Fallen Family" et plus encore "Wintersmith" où son duo avec le chanteur est tout à fait charmant, s'imposent parmi les moments les plus forts d'un disque qui en comprend d'autres. Citons le baroque "Gods Of Vermin", "The Piper", une espèce de power-ballad écrite à l'encre noire, le très progressif "Wheel Of Guilt", longue épopée de près de huit minutes et "Third Moon Rising" qui annonce la fin de l'écoute en beauté avec son tempo lourd, ses lignes de six-cordes émotionnelles et que rehausse le jeu de basse de Jürgen Steinmetz. Les amateurs y trouveront sans doute leur compte, gageons toutefois que Gods Of Vermin ne marquera certainement pas les annales du genre et que Sons Of Seasons aura besoin d'une identité plus affirmée pour devenir un projet pérenne. En l'état, il s'agit surtout de la cour de récréation de quelques "noms" du heavy européen, rassemblés autour d'un musicien en mal d'indépendance et de contrôle. A suivre... ou pas. 3/5 (2009) | Facebook
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