Assimilé un peu trop vite – la faute à un premier album, Spirit, aux influences païennes nettement marquées et à des musiciens vêtus comme des pouilleux du Moyen Age – à toute la vague pagan qui connaît actuellement un succès certain, grâce, notamment, à Finntroll, Eluveitie n’a, on s’en rend compte à présent, en réalité que peu de rapport avec toute cette scène. Sa seconde offrande, Slania, en est l’illustration parfaite. Point de black metal ici, mais plutôt un death mélodique et accrocheur, biberonné aux premiers In Flames, ce dont se défend d’une manière bien hypocrite le barde en chef de cette troupe de huit ménestrels (dont deux damoiselles), Chrigel Glanzmann.
Comment pourtant ne pas penser au gang de Jesper Strömblad à l’écoute des riffs saignants de l’efficace ” Gray Sublime Archon “, exemple parmi tant d’autres qui plus est ? Ce n’est pas une critique, d’autant plus que l’influence est adroitement mariée à des teintes folk bien amenées par un groupe au talent déjà incontestable, à défaut de posséder une identité vraiment affirmée qui viendra avec les années. Néanmoins, les petits Suisses maîtrisent habilement leur sujet, faisant de Slania un très bon disque, immédiat, car mélodique, entraînant et sans temps morts. Entre instrumentaux purement pagan (le très beau “Samon”, la ballade irlandaise ” Anagantios”, “Giamonios” le terminal et désenchanté “Elembivos”, emprunt d’une solennité toute païenne) et cartouches ultra efficaces qui foncent pied au plancher (”The Somber Lay “, “Slanias Song”, scandé par une voix féminine qui copule avec l’organe d’outre-tombe habituel), Eluveitie n’est jamais aussi bon que lorsqu’il parvient à combiner ses deux visages, à l’image du sautillant “Inis Mona”, du puissant “Tarvos” ou de “Calling The Rain”, à l’aide de tout un cortège d’instruments traditionnels (vielle, flûte, mandoline…). Imparable, quand bien même Slania manque de variété, pâtit d’une certaine uniformité, tous les titres, sauf quand ils déroulent une architecture intégralement instrumentale, étant fait du même tonneau. Prometteur cependant. Gageons du reste qu’avec le soutien du puissant label Nuclear Blast, le groupe ne devrait pas tarder à quitter les méandres de l’underground dans lesquels ils végétait depuis ses (récents) débuts et cartonner. C’est là tout le mal qu’on lui souhaite. 3.5/5 (2008) | Facebook
Comment pourtant ne pas penser au gang de Jesper Strömblad à l’écoute des riffs saignants de l’efficace ” Gray Sublime Archon “, exemple parmi tant d’autres qui plus est ? Ce n’est pas une critique, d’autant plus que l’influence est adroitement mariée à des teintes folk bien amenées par un groupe au talent déjà incontestable, à défaut de posséder une identité vraiment affirmée qui viendra avec les années. Néanmoins, les petits Suisses maîtrisent habilement leur sujet, faisant de Slania un très bon disque, immédiat, car mélodique, entraînant et sans temps morts. Entre instrumentaux purement pagan (le très beau “Samon”, la ballade irlandaise ” Anagantios”, “Giamonios” le terminal et désenchanté “Elembivos”, emprunt d’une solennité toute païenne) et cartouches ultra efficaces qui foncent pied au plancher (”The Somber Lay “, “Slanias Song”, scandé par une voix féminine qui copule avec l’organe d’outre-tombe habituel), Eluveitie n’est jamais aussi bon que lorsqu’il parvient à combiner ses deux visages, à l’image du sautillant “Inis Mona”, du puissant “Tarvos” ou de “Calling The Rain”, à l’aide de tout un cortège d’instruments traditionnels (vielle, flûte, mandoline…). Imparable, quand bien même Slania manque de variété, pâtit d’une certaine uniformité, tous les titres, sauf quand ils déroulent une architecture intégralement instrumentale, étant fait du même tonneau. Prometteur cependant. Gageons du reste qu’avec le soutien du puissant label Nuclear Blast, le groupe ne devrait pas tarder à quitter les méandres de l’underground dans lesquels ils végétait depuis ses (récents) débuts et cartonner. C’est là tout le mal qu’on lui souhaite. 3.5/5 (2008) | Facebook
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire