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KröniK | Doro - Live (1993)


Ce premier témoignage live de Doro ne couronne pas alors seulement ses quatre premières années en solo mais l’ensemble de sa carrière depuis les années Warlock, dont elle n’a pas manqué de récupérer l’héritage, jusqu'à Angels Never Die. Au total donc, un répertoire déjà bien garni, riche de huit disques, qu’elle honore sur les routes en 1993, moment où elle décide de laisser cette trace scénique aussi bien visuelle que sonore puisqu'une VHS est également mise sur le marché.
De fait, Doro Live peut à la fois être considéré comme un premier bilan pour la jeune femme en même temps que la fin d’un second chapitre en cela qu’il ferme la période la plus glorieuse de sa trajectoire, la suite représentée par Machine II Machine (1995) et Love Me In Black (1998) ne connaîtra pas en effet la même réussite tant artistique que commerciale, avant de renouer néanmoins avec une certaine forme de succès, plus européen qu’américain cette fois-ci, à partir de l’album Calling The Wild (2000). Avec ses 17 pistes, ce live, capturé en Allemagne les 6 et 7 octobre 1993, semble posséder des allures de best of déguisé. Pourtant, il n’en est rien… ou du moins pas tout à fait. Ainsi, alors que certains albums n’ont droit qu’à la portion congrue, ce qui est regrettable dans le cas de Doro par exemple ou du galop d‘essai de Warlock, respectivement représenté par les seuls "Only You" (une reprise qui plus est, aussi géniale soit-elle !) et "Burning The Witches", True As Steel se voit carrément écarté, ce qui est moins grave vu sa médiocrité, tout comme Force Majeure, ce qui l'est bien davantage. Triumph And Agony, en revanche, se taille la part du lion - comme c’est encore le cas aujourd’hui - avec quatre citations ("I Rule The Ruins", "Fur Immer"…) cependant que Angels Never Die lui dispute (forcément) la première place en terme de représentation, fort de ses cinq emprunts, dont la ballade "Alles ist Gut". Le reste se compose de titres plus rares, à l’image de "Children Of The Night", issu du single Bad Blood. Ceci étant dit, Doro Live se révèle être le juste reflet de qu’est la chanteuse à cet instant de sa carrière. Il montre tout le chemin que l’Allemande a alors déjà parcouru depuis ses débuts en 1983 à Düsseldorf. Qui a cette époque aurait pu croire que cette petite blonde s’imposerait comme la déesse du Heavy-Metal dont elle demeure une des plus dévouée ambassadrice encore aujourd’hui ? Cet instantané est une leçon quand bien même quelques grands titres manquent à l'appel ("Alive" par exemple). 3/5 (2010) | Facebook





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