Ni son titre français, comme souvent à côté de la plaque, ni la présence de James Cagney ne doivent vous tromper, Feu sur le gang est davantage un drame qu'un film noir.
Illustrant la déchéance puis la renaissance d'un journaliste brillant mais alcoolique, la première partie du film laisse augurer d'une oeuvre majeure que tisse la mise en scène inventive de Gordon Douglas. Cagney campe avec son énergie coutumière ce Lew Marsh que la menace de la mort finit par guérir de la dive bouteille. L'amitié qui ne va pas tarder à le lier à un autre alcoolique repenti, incarné par un James Gleason toujours parfait, cimente quelques unes des plus belles scènes du métrage que les deux comédiens vernissent d'une émotion simple et noble. Las, Feu sur le gang s'englue ensuite dans sa seconde partie dans une intrigue policière que Douglas conduit mollement alors qu'il est pourtant un des (grands) petits maîtres de l'action de série B des années 50, comme vient encore alors de le démontrer Le fauve est lâché, qu'il emballe l'année précédente avec déjà Cagney dans le rôle principal. Mais, bien qu'il ne possède pas la force du Poison (Billy Wilder - 1945) ou du Jour du vin et des roses (Blake Edwards - 1962), nous ne sommes pas prêts d'oublier ce portrait sans fard de cet homme détruit par la boisson et qui, une fois libéré de son addiction, s'emploie tel un ange-gardien à sevrer d'autres ivrognes, dont le mari de celle qu'il aimait autrefois... (vu le 15.01.2020)
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