Certes Les misérables demeure l'un des plus gros succès, si ce n'est le plus gros succès commercial de Jean Gabin, avec pas loin de 8 millions d'entrée en France. Certes Jean-Paul le Chanois considère cette adaptation comme un aboutissement dans sa carrière.
Il est cependant permis de se demander si le comédien et le réalisateur étaient vraiment les hommes de la situation. Nonobstant une admiration à son encontre jamais remise en question, reconnaissons que l'interprète de Pépé le Moko donne l'impression de trimbaler sa carcasse sans jamais entrer dans la peau de Jean Valjean même si le voir jouer est toujours un plaisir et qu'il essaie de moins faire du "Gabin" que d'habitude. En revanche, Bourvil compose un Thénardier jubilatoire et surprenant. Quant à Le Chanois, il fait ce qu'il peut mais sa mise en scène est vierge du souffle hugolien. Mais peut-être faudrait-il pouvoir visionner la version initiale du film et non pas celle qui a été finalement exploitée et amputée d'un grand nombre de séquences. A sa décharge, il faut admettre qu'adapter l'oeuvre de Victor Hugo tient de la gageure. S'il a pris des libertés avec la trame de départ, René Barjavel en a cependant conservé l'essentiel, quand bien même la fuite de Valjean dans les égouts de Paris, notamment, se réduit à quelques plans, assez platement filmés qui plus est, tandis que la fièvre révolutionnaire qui s'empare de la capitale, se limite à une poignée d'hommes dont on peine à percevoir l'élan. Des décors soignés et des couleurs chatoyantes nourrissent toutefois un spectacle agréable qui jamais n'ennuie... (vu le 06.06.2019)
Il est cependant permis de se demander si le comédien et le réalisateur étaient vraiment les hommes de la situation. Nonobstant une admiration à son encontre jamais remise en question, reconnaissons que l'interprète de Pépé le Moko donne l'impression de trimbaler sa carcasse sans jamais entrer dans la peau de Jean Valjean même si le voir jouer est toujours un plaisir et qu'il essaie de moins faire du "Gabin" que d'habitude. En revanche, Bourvil compose un Thénardier jubilatoire et surprenant. Quant à Le Chanois, il fait ce qu'il peut mais sa mise en scène est vierge du souffle hugolien. Mais peut-être faudrait-il pouvoir visionner la version initiale du film et non pas celle qui a été finalement exploitée et amputée d'un grand nombre de séquences. A sa décharge, il faut admettre qu'adapter l'oeuvre de Victor Hugo tient de la gageure. S'il a pris des libertés avec la trame de départ, René Barjavel en a cependant conservé l'essentiel, quand bien même la fuite de Valjean dans les égouts de Paris, notamment, se réduit à quelques plans, assez platement filmés qui plus est, tandis que la fièvre révolutionnaire qui s'empare de la capitale, se limite à une poignée d'hommes dont on peine à percevoir l'élan. Des décors soignés et des couleurs chatoyantes nourrissent toutefois un spectacle agréable qui jamais n'ennuie... (vu le 06.06.2019)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire