Assez rare dans le western, Henry Fonda n'en a pas moins associé son nom à quelques classiques du genre. Citons notamment La poursuite infernale (1946) et Le massacre de fort Apache (1948) de John Ford ou bien entendu Il était une fois dans l'Ouest (1969) de Sergio Leone.
On aimerait affirmer que Du sang dans le désert compte parmi ceux-ci mais il n'en est rien. Eu égard à la somme de talents en présence, aussi bien derrière que devant la caméra, il se révèle même plutôt décevant. La faute en incombe essentiellement au travail fourni par Dudley Nichols, scénariste pourtant réputé, qui n'échappe à aucune convention comme un résumé des principaux thèmes et figures westerniens. L'homme fort (ici un chasseur de primes) qui débarque dans une petite bourgade, l'apprentissage d'un jeune shérif naïf par un aîné expérimenté, la veuve qui vit seule avec son fils animent ainsi un grand nombre de pellicules où infusent en outre souvent le sujet du lynchage et du racisme. Et alors que le recours au noir et blanc promettait un spectacle dramatique (comme Le train sifflera trois fois) sinon aride (comme Nevada, la ville abandonnée ou La chevauchée des bannis), Du sang dans le désert (titre français encore une fois à côté de la plaque puisque le sang et le désert s'y font rares) déroule au contraire un rythme tranquille voire nonchalant. Au-delà du plaisir de retrouver les trognes familières de John McIntire, Lee Van Cleef ou Neville Brand, l'intérêt principal du film réside en définitive dans l'amitié qui se noue entre Henry Fonda, tueur vieillissant hanté par son passé, et Anthony Perkins en shérif prépubère qui deviendra un homme au terme de cet apprentissage qui possède évidemment les allures d'une transmission entre un père et son fils. Quoique embarrassé par un scénario conventionnel, Anthony Mann parvient néanmoins à donner vie à cette petite ville. Sa mise en scène, associée à un beau travail sur les ombres et la lumière, est fluide et précise. Plus enthousiasmant que L'homme de l'Ouest (1958), Du sang dans le désert ne peut cependant prétendre se hisser au niveau du corpus qu'il a réalisé avec James Stewart... (vu le 25.05.2019)
On aimerait affirmer que Du sang dans le désert compte parmi ceux-ci mais il n'en est rien. Eu égard à la somme de talents en présence, aussi bien derrière que devant la caméra, il se révèle même plutôt décevant. La faute en incombe essentiellement au travail fourni par Dudley Nichols, scénariste pourtant réputé, qui n'échappe à aucune convention comme un résumé des principaux thèmes et figures westerniens. L'homme fort (ici un chasseur de primes) qui débarque dans une petite bourgade, l'apprentissage d'un jeune shérif naïf par un aîné expérimenté, la veuve qui vit seule avec son fils animent ainsi un grand nombre de pellicules où infusent en outre souvent le sujet du lynchage et du racisme. Et alors que le recours au noir et blanc promettait un spectacle dramatique (comme Le train sifflera trois fois) sinon aride (comme Nevada, la ville abandonnée ou La chevauchée des bannis), Du sang dans le désert (titre français encore une fois à côté de la plaque puisque le sang et le désert s'y font rares) déroule au contraire un rythme tranquille voire nonchalant. Au-delà du plaisir de retrouver les trognes familières de John McIntire, Lee Van Cleef ou Neville Brand, l'intérêt principal du film réside en définitive dans l'amitié qui se noue entre Henry Fonda, tueur vieillissant hanté par son passé, et Anthony Perkins en shérif prépubère qui deviendra un homme au terme de cet apprentissage qui possède évidemment les allures d'une transmission entre un père et son fils. Quoique embarrassé par un scénario conventionnel, Anthony Mann parvient néanmoins à donner vie à cette petite ville. Sa mise en scène, associée à un beau travail sur les ombres et la lumière, est fluide et précise. Plus enthousiasmant que L'homme de l'Ouest (1958), Du sang dans le désert ne peut cependant prétendre se hisser au niveau du corpus qu'il a réalisé avec James Stewart... (vu le 25.05.2019)
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