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Cinézone | Joseph H. Lewis - The Mad Doctor Of Market Street (1942)


Lorsque j''étais abonné aux chaînes cinéma, j'enregistrais à la pelle tous les films qui passaient (ou presque), de manière compulsive... Sans pour autant les visionner. J'ai donc sur les bras, un stock énooorme de machins à regarder, du chef-d'oeuvre encore à découvrir au nanar rigolo à mater. Il y a donc quelques années, j'ai chopé sur TCM The Mad Doctor Of Market Street sur lequel je viens seulement de poser un oeil. Il s'agit d'une production Universal de 60 minutes environ. Le fait qu'elle soit signée Joseph H. Lewis, futur auteur du Démons des armes (1950) ou de Association criminelle (1955), était attirant. C'est d'ailleurs l'unique association du réalisateur avec ce studio qui, à l'époque, doit avant tout son succès aux bandes horrifiques qu'il produit. La présence de l'inquiétant Lionel Atwill, en docteur fou donc, en augmente également la valeur ajoutée. A l'arrivée pourtant, le film laisse une impression étrange d'inachevé. Le début est bon, prometteur car louchant clairement vers l'effroi annoncé. 


Cousin spirituel du baron Frankenstein, notre bon docteur est prêt à rejoindre le bestiaire des savants dont les expériences sont incomprises par l'ordre des médecins. Dans ce noir et blanc est déjà tapie l'angoisse, renforcée par le regard halluciné du Britannique et le recours à la caméra subjective quand celui-ci s'apprête à chloroformer sa victime. Ensuite l'intrigue se déplace sur une croisière et la comédie commence à pointer ses tétons avec le duo d'actrices Una Merkel et Claire Todd. Enfin, la dernière partie échoue sur une île peuplée de sauvage. Que le docteur soit alors promu au rang d'un quasi dieu après avoir (faussement) ressuscité la femme du chef, était une bonne idée malheureusement trop peu exploitée. Cette dernière partie semble du coup expédiée. Reste une petite production curieuse qui révèle déjà l'habileté d'un futur solide artisan dont elle est une sorte de brouillon amélioré.   







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