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Freddie Francis | L'empreinte de Frankenstein (1964)


Troisième des sept films produits par la Hammer consacrés au personnage créé par Mary Shelley, L'empreinte de Frankenstein est l'un des deux à ne pas avoir été tournés par Terence Fisher mais par Freddie Francis, le second, Les horreurs de Frankenstein (1970) sera l'oeuvre du scénariste Jimmy Sangster. De là peut-être une réputation moins flatteuse que celle dont jouissent les métrages mis en scène par Fisher qui d'ailleurs devait le réaliser mais qu'un accident de voiture contraint à laisser sa place à Francis, directeur de la photographie réputé (Les chemins de la haute ville, Les innocents...) mais qui a alors déjà plusieurs bons films à son actif comme réalisateur (Paranoïaque et Meurtre par procuration). Inférieur à ses deux prédécesseurs, L'empreinte de Frankenstein n'en demeure pas moins intéressant en cela qu'il s'éloigne de ces derniers par un traitement plus proche des productions Universal des années 30.
Fragmentée, il suit une construction moins linéaire cependant que le personnage du baron parait plus positive, chercheur révolutionnaire plus seulement en butte contre les superstitions et ses anciens collègues mais devant affronter une bourgeoisie corrompue qui l'a spolié (cf. la figure du bourgmestre). L'introduction de Zoltan, l'hypnotiseur, est une bonne idée, comme celle de réduire le personnage féminin à une souillon sourde et muette, loin des habituelles sensuels Hammer Girls. Bien sûr, le visage émacié, le regard glacial, Peter Cushing est impeccable sans un rôle qu'il connait bien. Dommage que les maquillages soient grossiers et que le scénario n'évite pas les invraisemblances... (Vu le 22/09/2018)












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