Osons l'affirmer d'emblée, "Planetary Space Child" est une des plus belles bûches que le doom avec des seins nous a livré cette année. Pourtant et nonobstant les réelles qualités dont "Ouroboros", "Aurum" et "Valley Of The Snake", sans oublier le EP "Eliminator", étaient pourvus, nous ne pensions pas que Ruby The Hatchet parviendrait à se fendre d'une telle insolente réussite. Bref, en dépit du charme associé à un beau brin de voix, de sa figure de proue, Jillian Taylor, le quintet de New Jersey n'était (presque) qu'un groupe de plus parmi la cohorte de bûcherons qui ont chois d'être menés par une femme.
Cette hybridation entre riffs pachydermiques et chant de déesse est à la mode et comme toujours l'overdose commence à pointer le bout de son téton, quand bien même ce n'est pas nous qui allons nous plaindre de cette prise de pouvoir par le sexe (pas si) faible. Nous en étions donc là avec ces Américains, jusqu'à ce que déboule ce quatrième album du feu de dieu. A son écoute, on mesure combien Ruby The Hatchet domine en réalité clairement la concurrence grâce aux nombreux atouts qui débordent de son bustier. Si, évidente clé de voûte de l'édifice, les lignes vocales de la belle, aussi puissantes que racées, ne sont pas étrangères à cette supériorité, cette écriture velue qui n'oublie jamais d'être intelligente ainsi que ce combustible qui puise directement à la source psyché des années 70, permettent au combo de se distinguer du tout venant. Etirant un tapis duveteux, l'orgue Hammond dégueule de partout, rappelant les grandes heures de Jon Lord et de Ken Hensley, donnant ainsi un côté Uriah Heep à 'Symphony Of The Night'. Epaisses et groovy, percussives et stratosphériques tout ensemble, ces compositions s'envolent très haut vers les étoiles en une éruption orgasmique dont le magma ensorcelant emporte tout. Si le programme ne souffre d'aucune baisse de régime, il semble indispensable de s'arrêter sur certains titres. C'est le cas de 'Killer' qui imprime un tempo velu que soulignent ces claviers juteux. 'Planetary Space Child', qui ouvre les portes de l'opus du haut de ses presque sept minutes au compteur, a quelque chose d'une lente rampe de lancement dont la rythmique pesante se combine à des guitares stellaires. Citons aussi 'Gemini' où la voix de Jenny s'accouple avec un organe masculin pour un résultat nerveux et implacable. Enfin, ce tour du propriétaire ne serait pas complet si nous passions sous silence le terminal 'Ligthening Comes Again', longue pulsation drapée dans des ambiances soyeuses qui peu à peu s'élève en une montée du désir cataclysmique qui ne peut déboucher que sur la jouissance. Orgue aux couleurs progressives et six-cordes coulées dans l'acier pilotent cette conclusion sinueuse et chatoyante. Avec ce "Planetary Space Child" évolutif, Ruby The Hatchet donne ses lettres de noblesse à un doom félin. 4/5 (22/10/2017)
Cette hybridation entre riffs pachydermiques et chant de déesse est à la mode et comme toujours l'overdose commence à pointer le bout de son téton, quand bien même ce n'est pas nous qui allons nous plaindre de cette prise de pouvoir par le sexe (pas si) faible. Nous en étions donc là avec ces Américains, jusqu'à ce que déboule ce quatrième album du feu de dieu. A son écoute, on mesure combien Ruby The Hatchet domine en réalité clairement la concurrence grâce aux nombreux atouts qui débordent de son bustier. Si, évidente clé de voûte de l'édifice, les lignes vocales de la belle, aussi puissantes que racées, ne sont pas étrangères à cette supériorité, cette écriture velue qui n'oublie jamais d'être intelligente ainsi que ce combustible qui puise directement à la source psyché des années 70, permettent au combo de se distinguer du tout venant. Etirant un tapis duveteux, l'orgue Hammond dégueule de partout, rappelant les grandes heures de Jon Lord et de Ken Hensley, donnant ainsi un côté Uriah Heep à 'Symphony Of The Night'. Epaisses et groovy, percussives et stratosphériques tout ensemble, ces compositions s'envolent très haut vers les étoiles en une éruption orgasmique dont le magma ensorcelant emporte tout. Si le programme ne souffre d'aucune baisse de régime, il semble indispensable de s'arrêter sur certains titres. C'est le cas de 'Killer' qui imprime un tempo velu que soulignent ces claviers juteux. 'Planetary Space Child', qui ouvre les portes de l'opus du haut de ses presque sept minutes au compteur, a quelque chose d'une lente rampe de lancement dont la rythmique pesante se combine à des guitares stellaires. Citons aussi 'Gemini' où la voix de Jenny s'accouple avec un organe masculin pour un résultat nerveux et implacable. Enfin, ce tour du propriétaire ne serait pas complet si nous passions sous silence le terminal 'Ligthening Comes Again', longue pulsation drapée dans des ambiances soyeuses qui peu à peu s'élève en une montée du désir cataclysmique qui ne peut déboucher que sur la jouissance. Orgue aux couleurs progressives et six-cordes coulées dans l'acier pilotent cette conclusion sinueuse et chatoyante. Avec ce "Planetary Space Child" évolutif, Ruby The Hatchet donne ses lettres de noblesse à un doom félin. 4/5 (22/10/2017)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire