Disparu des écrans-radar depuis cinq ans et le bien nommé "Come Taste The Doom", nous pensions ne plus jamais recevoir de nouvelles de Rituals Of The Oak. D'où la (bonne) surprise de voir les Australiens remettre (enfin) le couvert avec ce "Mark III" que nous n'attendions donc plus. Inattendu, ce troisième album l'est également de par les chemins qu'il emprunte, s'éloignant des voies balisées du pur doom metal que labouraient ses devanciers. Alors, bien sûr, les Kangourous n'ont pas renoncé aux tempos sentencieux, aux riffs coulés dans le plomb ni à ces ambiances déprimées dont le pinceau demeure toujours le chant teinté d'amertume de Sabine Hamad-Linfoot. 'Abremalin Squares' se charge d'ailleurs d'emblée de le démontrer.
Mais très vite, dès le délicat 'We Remain', le groupe rebat les cartes. Les claviers, nourris aux généreuses seventies, étendent un tapis à la fois moelleux et brumeux, les guitares n'hésitent pas à s'abreuver à la source du grand hard rock cependant que la belle ensorcelle plus qu'elle n'appuie sur l'interrupteur. Les traits du groupe sont reconnaissables mais les années les ont travaillés, remodelés. Que dire à ce sujet de 'Game Of Tears', sans doute le morceau le plus surprenant du lot, mais aussi un des plus jubilatoires ? Avec sa basse groovy, il imprime un rythme funky qui lui donne des airs de générique de séries télé d'autrefois à la Isaac Hayes. C'est très réussi même si le doom ne pointe pas son manche. Si 'I'm So Down' se montre plus pesant, il arbore des lignes quasi bluesy qui le rendent tout aussi curieux. Egalement étonnant se veut 'Woman', au tempo chaloupé dont la quatre-cordes toute en rondeur confère à lui aussi ce cachet hypnotique, même si le ton se durcit à mi-parcours. Le constat est identique avec 'The Northern Wall' qui allie les affinités psychédéliques des Australiens avec leurs racines caillouteuses cependant que la reprise du 'Sorceress' de Fates Warning achève cette mutation en dressant un pont entre doom et progressif, ce qui n'est pas nouveau mais ne laisse jamais indifférent. De fait, le nom de cet opus cache un double sens en cela qu'il désigne autant son rang au sein de la discographie de ses auteurs que la nouvelle voie que ceux-ci ont décidé d'explorer, non sans réussite. Une route moins lourde, plus veloutée, aux multiples ramifications mais toujours source d'une sombre jouissance. De toute façon, de ses origines lointaines en passant par l'organe de sa chanteuse, très éloigné des canons du genre, Rituals Of The Oak n'a jamais été un combo de doom tout à fait comme les autres. Il le prouve encore une fois. 4/5 (29/10/2017)
Mais très vite, dès le délicat 'We Remain', le groupe rebat les cartes. Les claviers, nourris aux généreuses seventies, étendent un tapis à la fois moelleux et brumeux, les guitares n'hésitent pas à s'abreuver à la source du grand hard rock cependant que la belle ensorcelle plus qu'elle n'appuie sur l'interrupteur. Les traits du groupe sont reconnaissables mais les années les ont travaillés, remodelés. Que dire à ce sujet de 'Game Of Tears', sans doute le morceau le plus surprenant du lot, mais aussi un des plus jubilatoires ? Avec sa basse groovy, il imprime un rythme funky qui lui donne des airs de générique de séries télé d'autrefois à la Isaac Hayes. C'est très réussi même si le doom ne pointe pas son manche. Si 'I'm So Down' se montre plus pesant, il arbore des lignes quasi bluesy qui le rendent tout aussi curieux. Egalement étonnant se veut 'Woman', au tempo chaloupé dont la quatre-cordes toute en rondeur confère à lui aussi ce cachet hypnotique, même si le ton se durcit à mi-parcours. Le constat est identique avec 'The Northern Wall' qui allie les affinités psychédéliques des Australiens avec leurs racines caillouteuses cependant que la reprise du 'Sorceress' de Fates Warning achève cette mutation en dressant un pont entre doom et progressif, ce qui n'est pas nouveau mais ne laisse jamais indifférent. De fait, le nom de cet opus cache un double sens en cela qu'il désigne autant son rang au sein de la discographie de ses auteurs que la nouvelle voie que ceux-ci ont décidé d'explorer, non sans réussite. Une route moins lourde, plus veloutée, aux multiples ramifications mais toujours source d'une sombre jouissance. De toute façon, de ses origines lointaines en passant par l'organe de sa chanteuse, très éloigné des canons du genre, Rituals Of The Oak n'a jamais été un combo de doom tout à fait comme les autres. Il le prouve encore une fois. 4/5 (29/10/2017)
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