Nouvelle découverte du label Distant Voices, Non- est le jardin secret d'une seule âme, celle de Jack Whelan, laquelle offre avec cet EP éponyme son premier signe de mort. En quatre pistes, le misanthrope dévoile un post black metal torrentiel tavelé de discrètes touches atmosphériques voire shoegaze (soit les trois côtés complémentaires d'un même triangle mélancolique), ce qu'illustre Regret qu'éclaire en fin de parcours un chant féminin spectral, celui de Suzanne Yeremyan. Cette dernière n'est pas la seule à seconder le maître des lieux qui a confié pour l'occasion les synthés et les samples à deux autres êtres humains, présence qui confère à l'objet une dimension organique loin de ces créations qui ne peuvent masquer leur approche confinée et individuelle.
Néanmoins dans l'esprit, Non- demeure bien un véhicule solitaire errant à travers un territoire désolé. Dans le fond, qui laboure le même champs à base de solitude et de tristesse, comme dans la forme, avec ce chant hurlé et cette cadence écumeuse, Whelan aligne tous les codes du genre comme des pinces à linge sur un fil (Absent,Yearn). Or c'est quand elle dévie, certes timidement, de la trajectoire tracée que l'oeuvre gagne en intérêt, le temps des deux derniers titres. Le déjà cité Regret, enrichi de nappes de claviers fantomatiques et de mélopées féminines à l'intérieur d'une construction surprenante car pour une bonne moitié instrumentale, puis Love / Loss dont les 11 minutes au compteur, ouvrent un paysage au relief accidenté, fait de vastes plaines à travers lesquelles galope une guitare trempée dans la rouille, de prairies paisibles et des falaises dressées par une batterie pulsative, montrent ainsi le chemin que l'Américain devrait à l'avenir emprunter. Prometteuse, cette carte de visite témoigne d'un potentiel certain qui reste encore à dépuceler, dans une veine post black shoegaze que son géniteur exploite non sans personnalité. 3/5 (15/10/2017)
Néanmoins dans l'esprit, Non- demeure bien un véhicule solitaire errant à travers un territoire désolé. Dans le fond, qui laboure le même champs à base de solitude et de tristesse, comme dans la forme, avec ce chant hurlé et cette cadence écumeuse, Whelan aligne tous les codes du genre comme des pinces à linge sur un fil (Absent,Yearn). Or c'est quand elle dévie, certes timidement, de la trajectoire tracée que l'oeuvre gagne en intérêt, le temps des deux derniers titres. Le déjà cité Regret, enrichi de nappes de claviers fantomatiques et de mélopées féminines à l'intérieur d'une construction surprenante car pour une bonne moitié instrumentale, puis Love / Loss dont les 11 minutes au compteur, ouvrent un paysage au relief accidenté, fait de vastes plaines à travers lesquelles galope une guitare trempée dans la rouille, de prairies paisibles et des falaises dressées par une batterie pulsative, montrent ainsi le chemin que l'Américain devrait à l'avenir emprunter. Prometteuse, cette carte de visite témoigne d'un potentiel certain qui reste encore à dépuceler, dans une veine post black shoegaze que son géniteur exploite non sans personnalité. 3/5 (15/10/2017)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire