Scanners s'inscrit dans la trajectoire horrifique entamée avec Frissons en 1974 qui s'achèvera avec Faux-semblants en 1988. Cette série de films très personnels va imposer David Cronenberg comme un des maître de l'épouvante, une épouvante froide, malsaine et clinique qui ne repose pas - c'est là toute son originalité - sur de banals vampires et autres morts-vivant mais sur la mutation des corps, des chairs, qui deviennent ainsi sources de terreur. Proche de Chromosome 3 de part son atmosphère, Scanners annonce également son successeur Videodrome qui ira encore beaucoup plus loin dans la folie développée par ce paradigme, ne serait-ce que par la menace incarnée par un groupe invisible au pouvoir occulte et tentaculaire.
S'il bénéficie de la présence de comédiens reconnus (comme c'était du reste le cas pour Chromosome 3), tels que Patrick McGoohan, qui doit sa célébrité à la télé (les séries Destination Danger et bien évidemment Le prisonnier) mais qui alors multiplie les apparitions sur le grand écran (on pense notamment à son rôle dans L'évadé d'Alcatraz), ainsi que la sublime Jennifer O'Neill et cette gueule de Michael Ironside, le film suinte néanmoins toujours le fluide de l'underground. Avec une grande économie de moyens, le Canadien dessine un climat étrange et dérangeant. La froideur de décors quotidiens participe aussi grandement de l'instauration de ces ambiances glauques et désincarnées. Certains estiment - à raison - que Cronenberg ne fera jamais mieux que ces petits longs-métrages au budget modeste. Enfin, il permet donc à son auteur de creuser encore davantage ses thèmes de prédilections, à commencer par la prolifération d'un mal insidieux tapi à l'intérieur du corps humains. Ces mutants sont une variation des psychoprotoplasmes de Chromosome 3 ou des greffes fortement sexuelles de Rage. Scanners confirme de fait le talent singulier de Cronenberg.
S'il bénéficie de la présence de comédiens reconnus (comme c'était du reste le cas pour Chromosome 3), tels que Patrick McGoohan, qui doit sa célébrité à la télé (les séries Destination Danger et bien évidemment Le prisonnier) mais qui alors multiplie les apparitions sur le grand écran (on pense notamment à son rôle dans L'évadé d'Alcatraz), ainsi que la sublime Jennifer O'Neill et cette gueule de Michael Ironside, le film suinte néanmoins toujours le fluide de l'underground. Avec une grande économie de moyens, le Canadien dessine un climat étrange et dérangeant. La froideur de décors quotidiens participe aussi grandement de l'instauration de ces ambiances glauques et désincarnées. Certains estiment - à raison - que Cronenberg ne fera jamais mieux que ces petits longs-métrages au budget modeste. Enfin, il permet donc à son auteur de creuser encore davantage ses thèmes de prédilections, à commencer par la prolifération d'un mal insidieux tapi à l'intérieur du corps humains. Ces mutants sont une variation des psychoprotoplasmes de Chromosome 3 ou des greffes fortement sexuelles de Rage. Scanners confirme de fait le talent singulier de Cronenberg.
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