Si à l'origine, la présence dans ses rangs de Sorghal, l'ancien guitariste de Nehëmah, a nécessairement attiré à lui les admirateurs inconsolables de cette figure culte de l'art noir, au point que certains ont cru voir en lui son héritier, Caïnan Dawn s'est cependant très vite affranchi de ce patronage tutélaire, et ce d'autant plus que le six-cordiste et actuel Nahar l'a quitté une fois Nibiru, son premier méfait, enfanté en 2011. Le duo composé du bassiste Keithan (Maïeutiste) et du chanteur Heruforod, n'a pas eu à chercher très loin pour lui trouver un successeur, embauchant Avgruum qui officie au sein de Himinbjorg et de Allobrogia, l'autre groupe du vocaliste.
Après un Thavmial, qui scella son alliance avec le légendaire Osmose Productions, F.O.H.A.T. marque le retour de la horde noire. S'il puise toujours son combustible dans les forces occultes d'un mysticisme cosmique, Caïnan Dawn a gagné avec le temps une épaisseur cyclopéenne, redoublant d'intensité et troquant la froideur de lignes sculptées dans la roche hivernale pour le tranchant d'un tracé plus glacial encore. Cette troisième offrande est le réceptacle de l'alchimie bouillonnante qui unit ces musiciens connectés aux ténèbres (Om). D'une durée conséquente, ces pulsations rampent à travers un labyrinthe tortueux, grondant d'une énergie souterraine et tellurique. Celles-ci se parent d'une aura rituelle dont participent des chants grégoriens qui résonnent comme un écho sentencieux. Tour à tour pesamment mortifères et d'une brutalité torrentielle, ces saillies s'enfoncent dans un substrat vertigineux qui leur confère une dimension aussi hallucinée que ténébreuse. Ecartelé en son milieu par le court instrumental éponyme que hantent des sons inquiétants, F.O.H.A.T. se divise en deux segments. Le premier s'ouvre avec le déchaîné Kaos Theos Kosmos dont le flot fielleux se trouve barré par quelques perforations malsaines et sinistres. Suivent ensuite Ylem, peut-être le point culminant de l'écoute, et Mara dont les modelés reptiliens cèdent la place à une frénésie destructrice. Le second pan démarre avec Thule, qui vibre sous les coups de boutoir d'une basse enveloppante cependant que les guitares taillent dans la peau, à la manière d'un scalpel trempé de rouille, de profondes cicatrices, desquelles s'échappent une semence empoisonnée. Tout aussi accidenté se veut Fathomless, que sabrent de multiples lacérations dont les ultimes mesures glissent en un fondu enchaîné vers le terminal Om qui, emporté par des rouleaux de batterie, dresse dans la nuit noire une turgescence cosmogonique. Un fluide puissant coulant dans ses veines, Caïnan Dawn offre avec F.O.H.A.T. un gemme qui fera date l'histoire du black metal. (16/10/2017)
Après un Thavmial, qui scella son alliance avec le légendaire Osmose Productions, F.O.H.A.T. marque le retour de la horde noire. S'il puise toujours son combustible dans les forces occultes d'un mysticisme cosmique, Caïnan Dawn a gagné avec le temps une épaisseur cyclopéenne, redoublant d'intensité et troquant la froideur de lignes sculptées dans la roche hivernale pour le tranchant d'un tracé plus glacial encore. Cette troisième offrande est le réceptacle de l'alchimie bouillonnante qui unit ces musiciens connectés aux ténèbres (Om). D'une durée conséquente, ces pulsations rampent à travers un labyrinthe tortueux, grondant d'une énergie souterraine et tellurique. Celles-ci se parent d'une aura rituelle dont participent des chants grégoriens qui résonnent comme un écho sentencieux. Tour à tour pesamment mortifères et d'une brutalité torrentielle, ces saillies s'enfoncent dans un substrat vertigineux qui leur confère une dimension aussi hallucinée que ténébreuse. Ecartelé en son milieu par le court instrumental éponyme que hantent des sons inquiétants, F.O.H.A.T. se divise en deux segments. Le premier s'ouvre avec le déchaîné Kaos Theos Kosmos dont le flot fielleux se trouve barré par quelques perforations malsaines et sinistres. Suivent ensuite Ylem, peut-être le point culminant de l'écoute, et Mara dont les modelés reptiliens cèdent la place à une frénésie destructrice. Le second pan démarre avec Thule, qui vibre sous les coups de boutoir d'une basse enveloppante cependant que les guitares taillent dans la peau, à la manière d'un scalpel trempé de rouille, de profondes cicatrices, desquelles s'échappent une semence empoisonnée. Tout aussi accidenté se veut Fathomless, que sabrent de multiples lacérations dont les ultimes mesures glissent en un fondu enchaîné vers le terminal Om qui, emporté par des rouleaux de batterie, dresse dans la nuit noire une turgescence cosmogonique. Un fluide puissant coulant dans ses veines, Caïnan Dawn offre avec F.O.H.A.T. un gemme qui fera date l'histoire du black metal. (16/10/2017)
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