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Julien Duvivier | Diaboliquement vôtre (1967)
























Dernier long métrage de Julien Duvivier, Diaboliquement votre fait partie de ces films qui, sans être ratés, n'en sont pas pour autant de franches réussites.

Le projet était pourtant alléchant, rencontre entre Delon et le metteur en scène de tant de classiques du patrimoine français. Mais c'est un film de fin de carrière et Duvivier n'est plus celui qui réalisait encore dix auparavant, Voici le temps des assassins. Son travail est solide mais sans âme. Senta Berger y apparaît au sommet de sa beauté charnelle mais convainc moins que chez Peckinpah par exemple. Et au final, bien qu'adapté d'un bon roman de Louis C. Thomas, l'ensemble, qui n'évite pas les invraisemblances, semble se traîner péniblement pour atteindre les 90 minutes réglementaires. Dommage pour la musique de François de Roubaix et surtout pour Delon qui compose un personnage fascinant, à la fois égaré et  intriguant, triste et glacial. Si, en toute logique, il n'a pas rencontré le succès escompté, tant dans les salles que du côté des critiques que Duvivier n'intéressait plus, Diaboliquement vôtre livre un spectacle honnête qu'on suit sans ennui grâce au métier très sûr de son réalisateur et à la présence magnétique de sa tête d'affiche. (vu le 19.01.2018)













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