Tourné en pleine vogue du cinéma d'horreur survivaliste, Eden lake se hisse cependant largement au-dessus de la mêlée et ce, pour plusieurs raisons. Pour ses visées sociologiques, questionnant sur l'éducation et la reproduction chez les adolescents des violences subies. Pour ses références évidentes à Délivrance et son retour à la nature qui se mue en cauchemar et aux Chiens de paille (l'affrontement entre des citadins, plutôt intellectuels et des "bouseux" bas du plafond). Pour avoir donné le premier rôle à une femme dont la supposée faiblesse rend son combat plus haletant encore, rôle campée par une des plus belles et plus brillantes comédiennes du moment, Kelly Reilly. Pour avoir fait des enfants la source du mal. Pour la spirale horrifique qui s'abat sur nos deux héros en une mécanique implacable. Pour cette violence tantôt sourde ou insoutenable qui joue avec nos nerfs. Pour ce final enfin, à glacer le sang.
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