Première offrande de Mørkt Tre, To The Graves Of The Smoldering Time aura connu un chemin long et tortueux avant de pouvoir finalement atteindre nos oreilles. Conçu il y a sept ans par Sttng, puis gravé entre novembre 2010 et juin 2016, l'opus voit enfin la nuit en février 2017, sous l'égide du label brésilien Fimbulvinter Productions. Si on y croise l'actuel claviériste de Kroda (Clin), le groupe reste énigmatique, peu d'informations circulant à son sujet. Mais son origine géographique, l'Ukraine, permet d'ancrer son art noir dans cette terre slave et atmosphérique à l'identité forte, sculptée par Nokturnal Mortum et autre Drudkh.
De fait et sans surprises, Mørkt Tre creuse le sillon forestier d'un black metal à la fois rugueux et épique, tavelé d'ambiances automnales où le chant abrupt et les guitares grésillantes forment le socle dur et boisé qui n'est parfois pas sans évoquer Kladovest, témoin Opus III, un des meilleurs titres du lot qui alterne mid-tempo lancinants chargés d'atmosphères et échappées véloces au goût de sombres conifères, cependant qu'un Opus II qui galope à travers de vastes steppes aux couleurs de feu et aux reliefs escarpés, nous rappellent les ancêtres de cette chapelle tels que Kroda justement ou Temnozor. Reste que le groupe n'est pas dénué de personnalité, laquelle est à chercher dans ces passages et intermèdes instrumentaux aux sonorités spatiales, respirations ambient qui viennent pourtant quelque peu casser le rythme d'un album avec une emphase synthétique vierge de la froideur réclamée (Opus IV). Plus intéressant se révèle être la construction d'un Opus V aux nombreuses cassures et tubulures évolutives que nimbent en fin de parcours des effluves cosmiques pendant que la guitare tisse des accords désespérés beau comme un chat qui dort. Loin des prises de son approximatives, To The Graves Of The Smoldering Time bénéficie d'une production claire qui laisse respirer chaque instrument, notamment cette basse toute en rondeur qui fait battre le coeur d'un Opus VI terminal, pulsation longue de plus de dix minutes que berce une douce et lente mélancolie, manière de clore l'écoute sur une note apaisée. Bien que parasité par des influences à la Darkspace, Mørkt Tre signe un premier album solide qui ne pourra que séduire les fidèles du black metal ukrainien, à la fois terreux et boisé, atmosphérique et cosmique. 3/5 (2017) | Facebock
De fait et sans surprises, Mørkt Tre creuse le sillon forestier d'un black metal à la fois rugueux et épique, tavelé d'ambiances automnales où le chant abrupt et les guitares grésillantes forment le socle dur et boisé qui n'est parfois pas sans évoquer Kladovest, témoin Opus III, un des meilleurs titres du lot qui alterne mid-tempo lancinants chargés d'atmosphères et échappées véloces au goût de sombres conifères, cependant qu'un Opus II qui galope à travers de vastes steppes aux couleurs de feu et aux reliefs escarpés, nous rappellent les ancêtres de cette chapelle tels que Kroda justement ou Temnozor. Reste que le groupe n'est pas dénué de personnalité, laquelle est à chercher dans ces passages et intermèdes instrumentaux aux sonorités spatiales, respirations ambient qui viennent pourtant quelque peu casser le rythme d'un album avec une emphase synthétique vierge de la froideur réclamée (Opus IV). Plus intéressant se révèle être la construction d'un Opus V aux nombreuses cassures et tubulures évolutives que nimbent en fin de parcours des effluves cosmiques pendant que la guitare tisse des accords désespérés beau comme un chat qui dort. Loin des prises de son approximatives, To The Graves Of The Smoldering Time bénéficie d'une production claire qui laisse respirer chaque instrument, notamment cette basse toute en rondeur qui fait battre le coeur d'un Opus VI terminal, pulsation longue de plus de dix minutes que berce une douce et lente mélancolie, manière de clore l'écoute sur une note apaisée. Bien que parasité par des influences à la Darkspace, Mørkt Tre signe un premier album solide qui ne pourra que séduire les fidèles du black metal ukrainien, à la fois terreux et boisé, atmosphérique et cosmique. 3/5 (2017) | Facebock
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