En quelques mots : Racontant la révolte des Boxers, événements peu évoqués au cinéma, Les 55 jours de Pékin fait partie de ces grosses productions comme le Hollywood des années 60 en était friand. Après le succès du Cid (Anthony Mann - 1961), Samuel Bronston produit cette fresque, faisant à nouveau appel à Charlton Heston dont c'est devenu la spécialité depuis Les dix commandements (Cecil B. DeMille - 1956) et surtout Ben Hur (William Wyler - 1959), qui se retrouve sur l'affiche après avoir rencontré Nicholas Ray au moment où celui-ci prépare La chute de l'empire romain, que réalisera finalement Anthony Mann. S'il ne manque pas de souffle et brille par l'ampleur de ses moyens et de ses batailles, le film déçoit pourtant quelque peu, venant de la part de Nicholas Ray lequel, il s'en sort mieux qu'avec Le roi des rois (1961), ne parvient pas à imprimer sa marque, si ce n'est à travers la photographie de Jack Hildyard et la fragilité de certains des personnages, dont celui interprété par David Niven, sans doute le mieux écrit, signant un film impersonnel qui aurait très bien pu être réalisé par Anthony Mann par exemple. De plus, s'il se montre impeccable et plus sensible qu'il n'y parait, Charlton Heston ne réussit jamais à former avec Ava Gardner un couple mythique, la faute à une histoire d'amour banale et finalement sans grand intérêt. Pourtant la comédienne campe une baronne aux allures de paria tout à fait crédible. Sorte de Alamo chinois, Les 55 jours de Pékin reste révélateur d'un certain cinéma à grand spectacle dont le but est alors de concurrencer le petit écran alors en plein essor...
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