En quelques mots : Faut-il encore rappeler qu'avant d'être reconnu comme un spécialiste des grandes épopées (Lawrence d'Arabie, Docteur Jivago...), David fut surtout par excellence le cinéaste des drames romantiques et intimistes dont Brève rencontre est l'archétype le plus absolu. Malgré sa courte durée (même pas une heure trente), le film s'avère d'une richesse propice à l'analyse. D'une grande beauté formelle, sa sobriété technique cache en réalité un récit aux multiples facettes, qui s'ouvre sur une intrigue secondaire pour se fixer avec douceur sur le drame qui se noue au milieu de cette gare de banlieue, lieu de rencontre et théâtre d'une tragédie silencieuse. Avec une économie de moyens et d'effet, Lean scrute les visages de ses personnages dont la banalité touche pourtant au sublime. Son intelligence lui dicte une oeuvre noble et épurée, pleine de pudeur où tout est suggéré, loin des remakes qu'elle inspirera plus tard...
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