En quelques mots : Lointaine adaptation de l'oeuvre Apollinaire de toute façon impossible à adapter avec fidélité, "Les onze mille verges" n'en demeure pas moins un très bon film érotique, unique réalisation de Eric Lipmann. Il doit autant cette bonne tenue à son rythme alerte qu'au jeu des comédiens plutôt savoureux, fait suffisamment rare dans le genre pour être souligné. Si Jean-Claude Brialy (?) ne fait qu'une courte apparition, Yves-Marie Maurin, frère de Patrick Dewaere, apporte au personnage principal son énergie théâtrale presque parodique. L'humour est d'ailleurs très présent tout du long. Entre rêve et réalité, tous les protagonistes ne cessent de se croiser en un ballet chamarré que souligne une excellente partition. De Marion Game à Florence Cayrol, les femmes sont très belles, exposant leur corps dans des scènes érotiques et saphiques aussi élégantes que voluptueuses. Peut-être un des plus beaux films érotiques français des années 70, car à la fois drôle et sensuel, soigné et enlevé.
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