En quelques mots : La fille du Dr. Jekyll est l'archétype même du film fantastique fauché comme les Américains en usinaient à la pelle dans les année 40 et 50. Noir et blanc, comédiens inodores, effets spéciaux anémiques définissent bien souvent des productions bavardes et statiques. Sorti en 1957, le film souffre de la comparaison avec ce que la Hammer, par exemple, commence à faire à la même époque, dépoussiérant les vieux mythes en couleurs et avec une puissance dramatique et visuelle inédite. Rien de tel dans cette modeste pellicule vierge de tension plombée par un scénario de Jack Pollexfen cousu de fil banc et qui confond Jekyll, le loup-garou et Dracula ! Heureusement, Edgar G. Ulmer, metteur en scène aussi culte que maudit ( ceci expliquant sans doute cela), qui a tourné trois ans plus tôt Le bandit, une de ses plus grandes réussites, parvient à rendre ce récit agréable pour l'amateur de fantastique. Habitué au budget rachitique, il sait toujours tirer parti de quelques décors, d'un caveau léché par la brume, pour distiller un climat étrange. Gageons que sans lui, La fille du Dr. Jekyll aurait été oublié depuis longtemps...
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