Quand bien même, il n'a cessé de cracher sa semence impie sous la forme de splits et autres EP de qualité inégale ("Fornication Rites", bien, "The Perverse Worhip Of Satanic Sins", un peu moins), cela faisait quatre ans déjà que Molestor Kadotus n'avait pas enfanté de nouveau méfait longue durée sous la diabolique bannière d'Anal Blasphemy, relative absence donc, aujourd'hui comblée par ce "Western Decadence" qui sent bon le foutre et la poudre. Le Finlandais fait partie de ces sbires du Malin que vous ne surprendrez jamais vraiment en flagrant délit d'émancipation. Fidèle à ses convictions tant musicales que spirituelles, le boss du label Hammer Of Hate Records régurgite depuis toujours un black death orthodoxe qui n'appartient finalement qu'à lui, blasphématoire et pesamment vicieux, la haine pour toutes les religions monothéistes éternellement chevillée au corps. Ce serait pourtant mentir que d'affirmer que cette entité onanique n'évolue pas. Loin d'éjaculer à chaque fois le même liquide grumeleux, Molestor continue de pétrir, tout seul dans son coin en se moquant des modes, son art comme une sculpture aux monstrueuses turgescences, ce qu'illustre "Western Decadence". Si, à l'instar de ses devanciers, on ne regrettera pas que ce dernier affiche une assez faible durée au compteur (moins de quarante minutes), il est en revanche dommage que le menu s'achève sur deux pistes (sur un total de huit !) d'un intérêt contestable, entre cette outro qui tient plus du remplissage que d'une conclusion définitive et, quoique dans une moindre mesure, un 'Satanic Credo', rituel psalmodié que sauvent néanmoins d'obsédantes percussions et des accords aussi décharnés que répétitifs. Ajoutons à ce passif, le quasi raté '… And God Punished Them', sorte d'incantation grevée par une batterie au pouls agaçant. Mais le reste, heureusement, envoûte par ses relents sinistres. Habillée d'un visuel d'un bon goût toujours aussi exquis, indélébile marque de fabrique du Finlandais, l'offrande écarte ses cuisses avec le malsain titre éponyme qui alterne pénétrations frénétiques et lancinants coups de boutoir tandis que des claviers empreints d'une liturgie profane étendent un suaire brumeux. Son inspiration plus que jamais gonflée d'un stupre evil, Molestor Kadotus démontre que son vit conserve toujours des couleurs, celles d'une agressivité rampante, entre un 'Massturbation For The Virgin' reptilien, un 'Believe In The Devil' lui aussi drapé de nappes lugubres comme échappées d'un Hammond antédiluvien, sans oublier ce 'Pleasures Of The Flesh' d'une lourdeur bestiale. Alors bien entendu, le bilan peut sembler maigre mais, outre le fait qu''il n'a jamais accouché d'un opus qui ne soit pas pollué par quelques boursouflures, Anal Blasphemy en serrant le frein à main et en privilégiant les atmosphères de fornication démoniaque, maintient ferme une vigueur malsaine qui rend ce quatrième méfait supérieur à "Perversions Of Satan" 3.5/5 (2016).
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