Qu’il semble loin désormais le temps où le post-rock/core affolait les érectromètres des mangeurs du gros son ! Entre, au mieux, ronronnements (Cult Of Luna) et, au pire, déceptions (Isis et son Wavering Radiants moisi), le genre donne l’impression de tourner à vide, d’avoir tout dit ou presque. Nonobstant un capital sympathie jamais remis en question, Pelican est un peu à son image. Après des débuts orgasmatiques (Australiasia et The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw), les Américains enchaînent les publications sans surprise mais avec toutefois une qualité égale.
Ce qui leur permet de se maintenir largement au dessus du tout venant et de laisser espérer chez quelques irréductibles fans (ah, les incorrigibles !) un sursaut d’innovations. What We All Come To Need est donc le quatrième album de Pelican et fore encore le même substrat instrumental que ses prédécesseurs, hormis sur « Final Breath », souligné par une poignées de lignes vocales qui n’apportent pas grand-chose. On y croise de fait ces envolées stratosphériques, ces explosions de six cordes (« Gimmer »), cet habile mélange entre un rock lourd arrondi par une rythmique épaisse (le groovy et harmonique « Ephemeral ») mais qui s’élève parfois très haut dans le ciel (« Specks Of Light ») typique du groupe. Rien de bien nouveau et ce n’est pas la présence en invité de Greg Anderson (sur « The Creeper ») et Aaron Turner (« What We All Come To Need ») qui va surprendre. Cependant, grâce à un sens aigu de la mélodie et une fluidité dans les enchainements intactes, ce qui pourrait être regrettable confère à cette œuvre un côté attachant et confortable. Et finalement, ce qui en live n’est excitant que le temps des trois premiers morceaux, s’écoute avec un plaisir évident, ce que le caractère franchement accessible de cette musique, chez laquelle l’absence de chant ne se ressent jamais, renforce encore davantage. Des bijoux d’écriture et de progression tels que « The Creeper », « Specks Of Light » ou « What We All Come To Need » n’étonnent certes jamais toutefois, on ne saurait contester leur belle tenue. Un bon disque au final qui devrait satisfaire les fans, séduire peut-être ceux qui découvriraient Pelican avec un train de retard sans pour autant faire changer d’avis ceux qui estiment à raison que le genre commence sérieusement à se mordre la bite… 3/5 (2010) | Facebook
Ce qui leur permet de se maintenir largement au dessus du tout venant et de laisser espérer chez quelques irréductibles fans (ah, les incorrigibles !) un sursaut d’innovations. What We All Come To Need est donc le quatrième album de Pelican et fore encore le même substrat instrumental que ses prédécesseurs, hormis sur « Final Breath », souligné par une poignées de lignes vocales qui n’apportent pas grand-chose. On y croise de fait ces envolées stratosphériques, ces explosions de six cordes (« Gimmer »), cet habile mélange entre un rock lourd arrondi par une rythmique épaisse (le groovy et harmonique « Ephemeral ») mais qui s’élève parfois très haut dans le ciel (« Specks Of Light ») typique du groupe. Rien de bien nouveau et ce n’est pas la présence en invité de Greg Anderson (sur « The Creeper ») et Aaron Turner (« What We All Come To Need ») qui va surprendre. Cependant, grâce à un sens aigu de la mélodie et une fluidité dans les enchainements intactes, ce qui pourrait être regrettable confère à cette œuvre un côté attachant et confortable. Et finalement, ce qui en live n’est excitant que le temps des trois premiers morceaux, s’écoute avec un plaisir évident, ce que le caractère franchement accessible de cette musique, chez laquelle l’absence de chant ne se ressent jamais, renforce encore davantage. Des bijoux d’écriture et de progression tels que « The Creeper », « Specks Of Light » ou « What We All Come To Need » n’étonnent certes jamais toutefois, on ne saurait contester leur belle tenue. Un bon disque au final qui devrait satisfaire les fans, séduire peut-être ceux qui découvriraient Pelican avec un train de retard sans pour autant faire changer d’avis ceux qui estiment à raison que le genre commence sérieusement à se mordre la bite… 3/5 (2010) | Facebook
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