Annonciateur du (premier) DVD live délivré par le duo formé, est-il besoin de le rappeler, du chanteur Tim Bowness et de Steven Wilson, que l'on ne présente plus, Wherever There Is Light joue de fait le rôle de trait d'union entre Schoolyard Ghosts et ce Mixtaped espéré depuis très longtemps pas ses fans. Ainsi, ce simple EP s'articule autour de trois chansons gravées entre 2007 et 2009, dont le titre éponyme déjà présent au menu de son prédécesseur et de deux pistes live capturées au Buch Hall de Londres le 8 août 2008. Passons sur "Wherever There Is Light" et attardons nous plutôt sur les deux inédits proposés. "Death Was California" est une respiration éthérée tavelée de ces lueurs mélancoliques chères à No-Man, dépouillée mais touchante et voilée par les lignes vocales empreintes de fragilité de Bowness. Plus dynamique, "Counting" est rehaussé de claviers hypnotiques et s'inscrit parfaitement dans la continuité des morceaux composant Schoolyard Ghosts. Et comme toujours, Wilson reste en retrait, s'efface au profit d'un ensemble. Sa présence n'en demeure pas moins essentielle et on reconnait aisément sa signature dans ce riff grondant qui surgit au beau milieu du canevas. Un petit bijou d'écriture. Quant aux merveilleux "Carolina Skeletons" (extrait de Returning Jesus) et "All The Blues Changes" (Together We're A Stranger), ils forment une invitation séduisante au DVD à venir. L'interprétation y est pleine de justesse et d'une pureté admirable. Si certaines publications estampillée SW peuvent paraître sinon anecdotiques au moins limitées aux fans les plus fidèles au musicien, il n'en est rien de cette vingtaine de minutes. Aussi rare que précieux, No-Man a toujours été un projet à part et exigent. Il n'a jamais été question de sortir des disques pour le simple fait de sortir des disques. Sa discographie en témoigne et Wherever There Is Light est à son image : juste, racé et émotionnel jusque dans sa chair. Et si ce groupe n'était-il pas finalement ce que Steven Wilson a réussi de mieux ? Il peut être légitime de le penser... 3.5/5 (2009)
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