Encore une fois, que reste-t-il aujourd'hui, en 2009, du sympho gothic metal tant à la mode durant la seconde moitié des années 90 ? Tristania ? Depuis le départ de la sublime Vibeke et, malgré le recrutement d'une nouvelle chanteuse, les Norvégiens semblent toujours comateux. Sirenia ? De bons albums dans la veine des derniers Within Temptation et donc tellement loin du feeling des origines. Trail Of Tears ? Le groupe est revenu cette année avec son meilleur opus depuis des lustres mais paraît tout de même courir après sa (relative) gloire d'antan. Et Theatre Of Tragedy alors ?
Si on ne donnait pas cher de sa peau après la décision ahurissante de montrer la porte à Liv Kristine, pourtant une, sinon la, pièce essentielle de sa musique, la donne commence à changer. Peu à peu, le collectif se reconstruit avec sa (plus si) nouvelle vocaliste, Nell. Il livre tout d'abord un Storm inégal et sans grand charme. On estime alors que les Scandinaves ne parviendront jamais totalement à renouer avec le succès sinon commercial au moins artistique de ses vertes années. La belle Liv semble avoir remporter la bataille, si bataille il y a. De fait, nous n'attendions pas grand chose de ce nouvel album. Grosse erreur. Forever Is The World peut être considéré comme ce que Theatre Of Tragedy a livré de meilleur et de plus sombre depuis Aegis ! Ces dix chansons reprennent là où Storm s'est arrêté, soit ce metal de moins en moins gothique et en revanche de plus en plus atmosphérique. Le virage electro, convaincant au demeurant, négocié par Musique (2000) fait donc partie d'un passé bien au chaud sous terre. Discrets, les Norvégiens réussissent même la gageure de nous surprendre et ce, dès le titre d'ouverture, le sombre et lourd "Hide And Sick", reptation séduisante tout d'abord emmenée par la voix rocailleuse de Raymond, puis rejoint par Nell en une alternance qui évite les mécanismes trop grossiers. A l'écoute de perles telles que "A Nine Day Wonder", l'hypnotique "Revolution", le crépusculaire "Hollow", le déchirant "Frozen", qui ne démarre qu'après un long passage instrumental, on a l'impression que la jeune femme fait partie depuis toujours du groupe. Probablement plus l'aise que sur Storm, elle n'a pas à rougir de la comparaison avec sa devancière, bien au contraire. Elle transcende le matériau sur lequel elle place sa voix si singulière avec une sobriété mêlée d'une timidité, tout à fait touchante. Ceux qui la suivent depuis The Crest savent de tout façon quelle grande chanteuse elle demeure. Fort de dix morceaux au relief travaillé à la fois équilibrés, noirs et envoûtants, Forever Is The World devrait permettre à ses géniteurs de retrouver un lustre qui commençait sérieusement à s'écailler. Il redonne de plus ses lettres de noblesse au genre, le gothic metal car il n'oublie pas que celui-ci doit tout à son fondateur Paradise Lost ("Deadlands"). Plus tard, on retiendra que le vrai retour de Theatre Of Tragedy n'a pas eu lieu en 2006 mais bien trois ans après... 3/5 (2009) | Facebook
Si on ne donnait pas cher de sa peau après la décision ahurissante de montrer la porte à Liv Kristine, pourtant une, sinon la, pièce essentielle de sa musique, la donne commence à changer. Peu à peu, le collectif se reconstruit avec sa (plus si) nouvelle vocaliste, Nell. Il livre tout d'abord un Storm inégal et sans grand charme. On estime alors que les Scandinaves ne parviendront jamais totalement à renouer avec le succès sinon commercial au moins artistique de ses vertes années. La belle Liv semble avoir remporter la bataille, si bataille il y a. De fait, nous n'attendions pas grand chose de ce nouvel album. Grosse erreur. Forever Is The World peut être considéré comme ce que Theatre Of Tragedy a livré de meilleur et de plus sombre depuis Aegis ! Ces dix chansons reprennent là où Storm s'est arrêté, soit ce metal de moins en moins gothique et en revanche de plus en plus atmosphérique. Le virage electro, convaincant au demeurant, négocié par Musique (2000) fait donc partie d'un passé bien au chaud sous terre. Discrets, les Norvégiens réussissent même la gageure de nous surprendre et ce, dès le titre d'ouverture, le sombre et lourd "Hide And Sick", reptation séduisante tout d'abord emmenée par la voix rocailleuse de Raymond, puis rejoint par Nell en une alternance qui évite les mécanismes trop grossiers. A l'écoute de perles telles que "A Nine Day Wonder", l'hypnotique "Revolution", le crépusculaire "Hollow", le déchirant "Frozen", qui ne démarre qu'après un long passage instrumental, on a l'impression que la jeune femme fait partie depuis toujours du groupe. Probablement plus l'aise que sur Storm, elle n'a pas à rougir de la comparaison avec sa devancière, bien au contraire. Elle transcende le matériau sur lequel elle place sa voix si singulière avec une sobriété mêlée d'une timidité, tout à fait touchante. Ceux qui la suivent depuis The Crest savent de tout façon quelle grande chanteuse elle demeure. Fort de dix morceaux au relief travaillé à la fois équilibrés, noirs et envoûtants, Forever Is The World devrait permettre à ses géniteurs de retrouver un lustre qui commençait sérieusement à s'écailler. Il redonne de plus ses lettres de noblesse au genre, le gothic metal car il n'oublie pas que celui-ci doit tout à son fondateur Paradise Lost ("Deadlands"). Plus tard, on retiendra que le vrai retour de Theatre Of Tragedy n'a pas eu lieu en 2006 mais bien trois ans après... 3/5 (2009) | Facebook
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