Finalement, c'est quoi un bon premier jet ? C'est tout simplement un disque qui donne envie de suivre la suite des événements. Même s'il s'avère plus proche de l'éjaculation précoce - trois saillies en moins qu'un quart d'heure c'est court - que du marathon, ce premier essai éponyme de Howl, gravé en 2008 mais bénéficiant aujourd'hui, grâce à Relapse, d'une exposition méritée, en est incontestablement un. Pourtant, des groupes de stoner sluge américain riche en matière grasse, on en a plein les étagères. Presque une spécialité locale. Néanmoins ces quatre musiciens patibulaires (il y a une femme parmi eux, à la guitare mais avec ses tatouages, elle n'invite pas vraiment à lui conter fleurette !) savent, en dépit de leur maigre expérience, à tirer leur épingle du jeu et se singulariser, certes encore timidement, du tout venant du sludge/doom gras et burné.
Les climats étouffants, les vociférations qui sentent le graillon et le whisky de contrebande, quand bien même elles tètent plus le sein du death metal que de l'habituel hardcore et les rythmiques velues de bûcheron en colère ne surprennent pas ; ce sens du riffing beau à en pleurer, beaucoup plus. Et c'est bien cette tristesse minérale qui transpire de ces parties de guitares, lourdes et émotionnelles à la fois, ainsi que cette façon d'entamer des décélérations noires et morbides, qui offrent à Howl le droit de revenir pour un second épisode, sauvant par là même ces trois enclumes de la banalité. Ainsi, "Oma", enténébré par une voûte doomcore où l'air est vicié, s'achève sur un solo heavy et désespéré, "Kings That Steal" est secoué dans ses fondements par des riffs coulés la mélancolie et "And The Gnawing" aime à arpenter des caveaux mortifères. Reste à voir ce que vaut le groupe sur un format plus long. En l'état, le potentiel est là, des plus prometteurs... (30.07.2009) ⍖⍖
Les climats étouffants, les vociférations qui sentent le graillon et le whisky de contrebande, quand bien même elles tètent plus le sein du death metal que de l'habituel hardcore et les rythmiques velues de bûcheron en colère ne surprennent pas ; ce sens du riffing beau à en pleurer, beaucoup plus. Et c'est bien cette tristesse minérale qui transpire de ces parties de guitares, lourdes et émotionnelles à la fois, ainsi que cette façon d'entamer des décélérations noires et morbides, qui offrent à Howl le droit de revenir pour un second épisode, sauvant par là même ces trois enclumes de la banalité. Ainsi, "Oma", enténébré par une voûte doomcore où l'air est vicié, s'achève sur un solo heavy et désespéré, "Kings That Steal" est secoué dans ses fondements par des riffs coulés la mélancolie et "And The Gnawing" aime à arpenter des caveaux mortifères. Reste à voir ce que vaut le groupe sur un format plus long. En l'état, le potentiel est là, des plus prometteurs... (30.07.2009) ⍖⍖
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire