AU PIF

Crucified Barbara | 'Till Death Do Us Party (2009)


Vous vous souvenez de cette vague de girls bands type Spice Girls qui a déferlé au mileu des années 90 ? Et bien il est difficile de ne pas penser à ces groupes (pré)fabriqués lorsque on évoque le cas Crucified Barbara avec ces quatre jolies suédoises gaulées comme il faut, de celles contre lesquelles on aimerait bien se frotter. Cette comparaison, bien que justifiée, se révèle pourtant fâcheuse car les belles méritent largement mieux que cette étiquette "Metal girls band". Avec elles, on est heureusement plus proche de Girschool que des poupées pour midinettes. On se souvient, les mains moites, le zizi tout dur, de leur découverte en 2005, après déjà sept d'existence tout de même, ce qui veut dire que le physique n'est pas tout, avec l'opus In Distorsion We Trust, sympathique sans être néanmoins transcendant. Les revoilà avec ce "'Til Death Do Us Party", en tout point supérieur à son aîné. Le groupe joue mieux, les chansons, mieux écrites et la production confiée étonnamment à l'excellent chanteur Mats Leven, ici bien loin de son univers (Krux, Therion, Malmsteen...), puissante et solide. On sent que les nombreux concerts enquillés ont laissé des traces. Malgré la plastique avantageuse de ses membres, Crucified Barbara ne plaisante pas et aligne les brulôts comme d'autres les perles. Rien à jeter sur cette galette qui sent la sueur et le sexe, quand bien même la seconde partie s'avère moins marquante que la première. Ainsi comment résister à des cartouches qui donnent furieusement envie de baiser telles que les "Killer On His Knees" et sa rythmique graisseuse, "Pain & Pleasure" (tout un programme !), le très rock"n"roll "Sex Action" (tout un programme bis !), "Creatures " qui s'ouvre sur une intro délicieuse ? Les déesses du heavy metal des années 80,  Doro, Joan Jet ou Lita Ford, ne sont jamais loin, notamment grâce au timbre de Mia Coldheart, sorte de Doro qui aurait abusé de Jack Daniel's. Son duo avec Mats Leven (forcément !) sur la très réussie power-ballad "Jennyfer", sans doute le meilleur titre du lot, est des plus mémorables. Puisque l'on parle des invités, sachez que Phil Campbell (Motorhead) vient éjaculer un petit solo sur "Dark Side", présence qui n'a rien de surprenant vu la musique pratiquée par les Suédoises, sans oublier le fait qu'elles reprennent fréquemment le "Killed By Death" de qui vous savez. Les mauvaises langues trouveront ce hard rock vierge d'originalité et sans saveur épicée particulière et que l'on ne s'intéresseraient certainement pas autant à ces chattes si elles ne possédaient pas ce physique à faire bander un eunuque. Pas faux. Mais ce n'est pas pour autant une raison pour bouder notre plaisir (coupable) face à un disque chaud comme la braise. (2009)


                                   

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