Actif sur la scène slave depuis 2002, Arkona, emmené par sa puissante chanteuse Masha “ Scream ”, dont c’est avant tout le projet personnel et n’en est donc pas uniquement sa vitrine vocale, n’a pas chômé (quatre albums, un DVD et un live) mais, son origine géographique l’expliquant, seule une poignée de curieux ont pu y goûter. La signature chez Napalm Records devrait permettre au groupe de s’échapper des méandres de l’anonymat. Déjà publié en 2007 en Russie, Ot Serdtsa K Nebu est donc sa carte de visite pour l’occident. On y découvre un metal folklorique et pagan sautillant et sombre à la fois, ce qu’accentue encore la voix parfois assez brutale de la jeune femme.
Chanté en russe, l’album plonge dans le folklore national à l’aide de reprises du répertoire traditionnel (l’entraînant “ Gutsulka ”, “ Strela ”…) et par l’entremise d’instruments tels que l’accordéon, la flûte ou la vielle. Plus proche de Angela Gossow (Arch Enemy) que de toutes les divas du dimanche du gothic à chanteuse, tour à tour rageuse (“ Pokrovy Nebesnogo Startasa ”) ou majestueuse quand sa voix mut en un chœur grandiose (“ Ot Serdca K Nebu ”), Masha est le guide de cette sarabande païenne tourbillonnante dont les racines purement black metal qui autrefois en formaient les contreforts, se contentent désormais d’affleurer à la surface. Il reste certes quelques oripeaux de ce passé noir, à travers les titres les plus agressifs tels que “ Slava, Kupala ! ! ! ” ou le rapide “ Nad Propastiu Let ” et parfois dans certains riffs râpeux et grésillants (“ Sva ”), mais les fans de la première heure regretteront certainement que Arkona ait mis de l’eau dans sa vodka, qu’il ait dissout sa brutalité dans la marmite du folk metal. Quelques pisse-copies bien pensant jugeront bien évidemment douteuses ces roues solaires se baladant dans le livret tout comme ils se pinceront le nez face à des thèmes qu’ils estimeront trop nationalistes. Très long (plus d’une heure), l’album recèle pourtant bien des richesses ; il est une invitation au voyage, un voyage exotique d’une certaine manière, dans une culture qui nous est bien souvent étrangère. Parfois sauvage mais toujours mélodique et accrocheur, il distille une fraîcheur bienvenue et déroule une trame folklorique originale qui ne doit rien à celle des Finlandais par exemple. On peut la trouver kitsch par moment, en raison notamment de cet accordéon très présent (on est loin d’Yvette Horner toutefois !), néanmoins en filigrane, une réelle noirceur rampe le long de morceaux tous aussi superbes les uns que les autres, d’une grandeur presque cinématographique et plus mélancoliques qu’ils n’y paraissent. Ot Nerdtsa K Nebu est donc une vraie perle dans le genre et espérons que la charismatique Masha vienne rapidement fouler les scènes de France et de Navarre. (2008) | Facebook
Chanté en russe, l’album plonge dans le folklore national à l’aide de reprises du répertoire traditionnel (l’entraînant “ Gutsulka ”, “ Strela ”…) et par l’entremise d’instruments tels que l’accordéon, la flûte ou la vielle. Plus proche de Angela Gossow (Arch Enemy) que de toutes les divas du dimanche du gothic à chanteuse, tour à tour rageuse (“ Pokrovy Nebesnogo Startasa ”) ou majestueuse quand sa voix mut en un chœur grandiose (“ Ot Serdca K Nebu ”), Masha est le guide de cette sarabande païenne tourbillonnante dont les racines purement black metal qui autrefois en formaient les contreforts, se contentent désormais d’affleurer à la surface. Il reste certes quelques oripeaux de ce passé noir, à travers les titres les plus agressifs tels que “ Slava, Kupala ! ! ! ” ou le rapide “ Nad Propastiu Let ” et parfois dans certains riffs râpeux et grésillants (“ Sva ”), mais les fans de la première heure regretteront certainement que Arkona ait mis de l’eau dans sa vodka, qu’il ait dissout sa brutalité dans la marmite du folk metal. Quelques pisse-copies bien pensant jugeront bien évidemment douteuses ces roues solaires se baladant dans le livret tout comme ils se pinceront le nez face à des thèmes qu’ils estimeront trop nationalistes. Très long (plus d’une heure), l’album recèle pourtant bien des richesses ; il est une invitation au voyage, un voyage exotique d’une certaine manière, dans une culture qui nous est bien souvent étrangère. Parfois sauvage mais toujours mélodique et accrocheur, il distille une fraîcheur bienvenue et déroule une trame folklorique originale qui ne doit rien à celle des Finlandais par exemple. On peut la trouver kitsch par moment, en raison notamment de cet accordéon très présent (on est loin d’Yvette Horner toutefois !), néanmoins en filigrane, une réelle noirceur rampe le long de morceaux tous aussi superbes les uns que les autres, d’une grandeur presque cinématographique et plus mélancoliques qu’ils n’y paraissent. Ot Nerdtsa K Nebu est donc une vraie perle dans le genre et espérons que la charismatique Masha vienne rapidement fouler les scènes de France et de Navarre. (2008) | Facebook
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