S'il a oeuvré au cinéma, avec une réussite mineure (A la limite du cauchemar), exception faite de La revanche du Sicilien avec Henry Silva, William Asher a surtout besogné pour la télévision.
Ce qui se ressent en visionnant The 27th Day modeste pellicule SF qui baigne, comme la plupart des autres (petites) bandes que le genre usine alors, dans le climat paranoïaque de la Guerre froide. Davantage thriller de politique-fiction que spectacle d'invasion d'aliens belliqueux (par manque de sous sans doute), le film ressemble à un (morne) épisode de La quatrième dimension, l'inventivité en moins, la propagande anticommuniste en plus. Platement mis en image, le récit se montre tout du long (trop) bavard pour libérer le spectateur d'une torpeur qui l'envahit très vite. De la terreur annoncée par une affiche prometteuse, avec soucoupes volantes, bagarres et une pointe de nudité, il n'est jamais question. Une distribution assez terne - d'où George Voskovec (Douze hommes en colère) n'a aucun mal à s'extraire - qui renforce l'aspect télévisuel de l'ensemble, n'aide pas à pimenter cette histoire au message lourdingue. Et on mesure alors combien, en comparaison, sont talentueux de petits artisans tels que Edward Ludwig, Josph M. Newman et surtout Jack Arnold, capables de nervosité ou d'une utilisation habile de l'espace, autant de qualité qui font totalement défaut à William Asher... (vu le 22.02.2020)
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