Depuis qu'il a remplacé Rob Halford au sein de Judas Priest, puis Matt Barlow chez Iced Earth, Tim "Ripper" Owens mène une carrière un peu difficile à suivre. Un jour, il joue les faire-valoir aux côtés de l'ex-virtuose suédois Yngwie Malmsteen, le temps du très bon "Perpetual Flame" et "Relentless" (qui l'est nettement moins), un autre, on le retrouve en solo, sous son propre nom, sans compter les nombreuses collaborations qui n'ont, pour l'instant, jamais vraiment franchi les portes d'un studio d'enregistrement (Tourniquet).
Mais ce que le mercenaire semble affectionner le plus reste le super-groupe, ces montages plus ou moins intéressants où des pointures se réunissent, souvent de façon bien éphémère, le temps d'un album voire d'une tournée. Après Charred Walls Of The Damned et, dans une moindre mesure, le récent The Three Tremors, Spirits Of Fire l'associe à un casting qui laisse rêveur car animé par, excusez du peu, le guitariste Chris Caffery (Savatage, Trans-Siberian Orchestra), le bassiste Steve DiGiorgio (au pedigree gros comme le bottin) et le batteur de Mark Zonder, un fidèle de Jim Matheos (Fates Warning etc...). Le producteur Roy Z. complète ce plateau de choix. Le groupe s'est constitué en 2018. Le temps de signer un deal avec Frontiers Records et le voilà déj qui offre le fruit de cet accouplement placé sous le sceau du pur heavy metal. Mais que vaut donc cet album simplement baptisé "Spirits Of Fire" ? Si, eu égard à l'affolant niveau technique de ses géniteurs, on se doute que son menu se révèle solide comme du béton armé, qu'en est-il de la qualité de ses compositions ? Sachant que virtuosité ne rime pas nécessairement avec inspiration, nous nous méfions du résultat, échaudés qui plus est par d'autres d'alliances du même genre. Or et contre toute attente, ce galop d'essai se solde par une agréable surprise.
Désireux d'évoquer les principaux groupes auxquels ses membres sont attachés, le quatuor signe un disque hétérogène que cimente toutefois une puissante sève métallique. Avec un Tim Owens au micro, l'ombre de Judas Priest recouvre forcément nombre de titres, de 'Light Speed Marching' à 'All Comes Together' en passant par 'Stand And Fight' qui sonne comme une chute de studio de "Painkiller". On retrouve donc ces envolées criardes typiques du bonhomme. Pourtant, 'It's Everywhere' ou 'Alone In The Darkness', seules accalmies (relatives) d'un ensemble bien testiculeux démontrent qu'il excelle tout autant dans un registre plus nuancé sinon plus pondéré que nous aimerions plus souvent le voir employer. Ses compagnons ne sont bien entendu pas en reste. La guitare de Chris Caffery galope et mitraille des notes aux quatre vents, conjuguée à une rythmique épaisse façon rouleau-compresseur ('Meet Your End'). Et il y en a là pour tous les goûts, du lourd ('Temple Of The Soul'), du menaçant aux atours épiques ('The Path'), du véloce bien sûr (le déjà cité 'Stand And Fight') voire du plus sentimental ('Never To Return'). "Spirits Of Fire" fait honneur à son cahier des charges et à son formidable line-up, offrant une pure leçon de heavy metal aux allures de tuerie. Reste à savoir quel avenir sera réservé à ce groupe dont la nature le condamne, peut-être, à se limiter à une formation sans lendemain... (30.05.2019 | Music Waves).
Mais ce que le mercenaire semble affectionner le plus reste le super-groupe, ces montages plus ou moins intéressants où des pointures se réunissent, souvent de façon bien éphémère, le temps d'un album voire d'une tournée. Après Charred Walls Of The Damned et, dans une moindre mesure, le récent The Three Tremors, Spirits Of Fire l'associe à un casting qui laisse rêveur car animé par, excusez du peu, le guitariste Chris Caffery (Savatage, Trans-Siberian Orchestra), le bassiste Steve DiGiorgio (au pedigree gros comme le bottin) et le batteur de Mark Zonder, un fidèle de Jim Matheos (Fates Warning etc...). Le producteur Roy Z. complète ce plateau de choix. Le groupe s'est constitué en 2018. Le temps de signer un deal avec Frontiers Records et le voilà déj qui offre le fruit de cet accouplement placé sous le sceau du pur heavy metal. Mais que vaut donc cet album simplement baptisé "Spirits Of Fire" ? Si, eu égard à l'affolant niveau technique de ses géniteurs, on se doute que son menu se révèle solide comme du béton armé, qu'en est-il de la qualité de ses compositions ? Sachant que virtuosité ne rime pas nécessairement avec inspiration, nous nous méfions du résultat, échaudés qui plus est par d'autres d'alliances du même genre. Or et contre toute attente, ce galop d'essai se solde par une agréable surprise.
Désireux d'évoquer les principaux groupes auxquels ses membres sont attachés, le quatuor signe un disque hétérogène que cimente toutefois une puissante sève métallique. Avec un Tim Owens au micro, l'ombre de Judas Priest recouvre forcément nombre de titres, de 'Light Speed Marching' à 'All Comes Together' en passant par 'Stand And Fight' qui sonne comme une chute de studio de "Painkiller". On retrouve donc ces envolées criardes typiques du bonhomme. Pourtant, 'It's Everywhere' ou 'Alone In The Darkness', seules accalmies (relatives) d'un ensemble bien testiculeux démontrent qu'il excelle tout autant dans un registre plus nuancé sinon plus pondéré que nous aimerions plus souvent le voir employer. Ses compagnons ne sont bien entendu pas en reste. La guitare de Chris Caffery galope et mitraille des notes aux quatre vents, conjuguée à une rythmique épaisse façon rouleau-compresseur ('Meet Your End'). Et il y en a là pour tous les goûts, du lourd ('Temple Of The Soul'), du menaçant aux atours épiques ('The Path'), du véloce bien sûr (le déjà cité 'Stand And Fight') voire du plus sentimental ('Never To Return'). "Spirits Of Fire" fait honneur à son cahier des charges et à son formidable line-up, offrant une pure leçon de heavy metal aux allures de tuerie. Reste à savoir quel avenir sera réservé à ce groupe dont la nature le condamne, peut-être, à se limiter à une formation sans lendemain... (30.05.2019 | Music Waves).
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