Le bateau d'Emile est un film assez curieux. Au départ, il y a une nouvelle de Georges Simenon dont la noirceur est diluée dans la comédie, grâce, notamment, aux dialogues de Michel Audiard.
Ceux-ci constituent la tambouille savoureuse dans la bouche de comédiens en grande forme. Tourné un an avant Les tontons flingueurs, on en vient même à se demander si Georges Launter n'a pas porté son choix sur Lino Ventura pour camper l'oncle Fernand en visionnant ce film que pimentent Pierre Brasseur, toujours exquis et Annie Girardot, toute en tendresse gouailleuse. Curieux car au sujet initial (le puissant patron d'une entreprise familiale manigance pour priver le fils caché de son frère mourant de son héritage) se greffe peu à peu un second récit, drôle et grave à la fois, lequel se penche sur la vie de deux pauvres hères, le marin bas de la casquette et la prostituée paumée. Lui rêve d'une ascension sociale qui semble enfin lui tendre les bras, elle se satisfait de sa vie simple. Si le mépris de Simenon pour les notables et à contrario son affection pour les masses populaires, pointent d'un film qui hésite comédie et drame, Denys de la Patellière peine un peu à donner vie et corps à ce monde de pêcheurs qui ne sent pas assez la vinasse et le poisson. Parfois inspirée, sa mise en scène peut être aussi laborieuse. Mais il y a donc les dialogues piquants de Michel Audiard et une distribution aux petits oignions. (vu le 11.05.19)
Ceux-ci constituent la tambouille savoureuse dans la bouche de comédiens en grande forme. Tourné un an avant Les tontons flingueurs, on en vient même à se demander si Georges Launter n'a pas porté son choix sur Lino Ventura pour camper l'oncle Fernand en visionnant ce film que pimentent Pierre Brasseur, toujours exquis et Annie Girardot, toute en tendresse gouailleuse. Curieux car au sujet initial (le puissant patron d'une entreprise familiale manigance pour priver le fils caché de son frère mourant de son héritage) se greffe peu à peu un second récit, drôle et grave à la fois, lequel se penche sur la vie de deux pauvres hères, le marin bas de la casquette et la prostituée paumée. Lui rêve d'une ascension sociale qui semble enfin lui tendre les bras, elle se satisfait de sa vie simple. Si le mépris de Simenon pour les notables et à contrario son affection pour les masses populaires, pointent d'un film qui hésite comédie et drame, Denys de la Patellière peine un peu à donner vie et corps à ce monde de pêcheurs qui ne sent pas assez la vinasse et le poisson. Parfois inspirée, sa mise en scène peut être aussi laborieuse. Mais il y a donc les dialogues piquants de Michel Audiard et une distribution aux petits oignions. (vu le 11.05.19)
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