Que Signal Rex, via sa sous-division Harvester Of Death, l'accueille dans son catalogue, ne doit pas vous égarer. Óreiða n'est ni portugais (origine d'une majorité de groupes signés par le label) ni artisan d'un art noir primitif (qui semble avoir la préférence de l'écurie lusitanienne).
En fait, comme l'orthographe de son nom l'indique, le projet est né dans la terre froide islandaise. Son origine géographique lui dicte donc cette expression à la fois glaciale et désolée ainsi que cette majesté granitique et austère. Comme bien d'autres, Óreiða participe à deux tendances qui travaillent actuellement le genre. A cette volonté de cultiver une forme de mystère, d'une part, en gommant l'identité de son unique créateur dont le visage est caché sous une cagoule, à l'instar de Mgla et de tous ses suiveurs. En martelant un black metal nourri d'une sève moderne, d'autre part, dont il extrait un matériau hypnotique grondant d'une force mécanique que souligne plus encore son caractère instrumental. Succédant à deux démos et une alliance avec le portugais Holocausto Em Chamas, ce premier album fait plus que confirmer le potentiel déjà détecté, il est une révélation en cela qu'il propulse Óreiða vers les sommets d'un metal noir désincarné et néanmoins épique. En quatre pistes, il dresse un édifice aux allures de bloc, poussé vers le ciel par une puissance métronomique et lacéré par une guitare volontairement en retrait qui fonctionne comme de piquantes morsures dans la peau. A l'image de 'Dagar', amorce galopante que rien ne vient jamais freiner ni même stopper, de ce magma répétitif jaillit une beauté ensorcelante qui confine à la transe.
Paysage d'Hiver, Darkspace ou Brouillard planent au-dessus d'un ensemble tentaculaire dont les trésors ne surgissent qu'après avoir longuement défloré sa pulsative intimité. Aux premières écoutes qui donnent l'impression de s'enfiler quatre fois le même (long) titre, succède l'image d'un album aux multiples strates. Tapis dans les méandres de cette masse torrentielle, on décèle ici des notes de synthés fantomatiques ('Daudi'), là les silhouettes fragiles de mélodies énigmatiques ('Draumar') cependant que le terminal 'Draugar' semble être nimbé de choeurs hantés dont les origines plongent dans la nuit des temps. Monumental et emporté comme le reste par un tempo déchaîné, ce titre ouvre un paysage vertigineux, brillant d'une lueur crépusculaire, conclusion idéale d'une oeuvre fascinante et puissamment évocatrice. (20.04.2019)
En fait, comme l'orthographe de son nom l'indique, le projet est né dans la terre froide islandaise. Son origine géographique lui dicte donc cette expression à la fois glaciale et désolée ainsi que cette majesté granitique et austère. Comme bien d'autres, Óreiða participe à deux tendances qui travaillent actuellement le genre. A cette volonté de cultiver une forme de mystère, d'une part, en gommant l'identité de son unique créateur dont le visage est caché sous une cagoule, à l'instar de Mgla et de tous ses suiveurs. En martelant un black metal nourri d'une sève moderne, d'autre part, dont il extrait un matériau hypnotique grondant d'une force mécanique que souligne plus encore son caractère instrumental. Succédant à deux démos et une alliance avec le portugais Holocausto Em Chamas, ce premier album fait plus que confirmer le potentiel déjà détecté, il est une révélation en cela qu'il propulse Óreiða vers les sommets d'un metal noir désincarné et néanmoins épique. En quatre pistes, il dresse un édifice aux allures de bloc, poussé vers le ciel par une puissance métronomique et lacéré par une guitare volontairement en retrait qui fonctionne comme de piquantes morsures dans la peau. A l'image de 'Dagar', amorce galopante que rien ne vient jamais freiner ni même stopper, de ce magma répétitif jaillit une beauté ensorcelante qui confine à la transe.
Paysage d'Hiver, Darkspace ou Brouillard planent au-dessus d'un ensemble tentaculaire dont les trésors ne surgissent qu'après avoir longuement défloré sa pulsative intimité. Aux premières écoutes qui donnent l'impression de s'enfiler quatre fois le même (long) titre, succède l'image d'un album aux multiples strates. Tapis dans les méandres de cette masse torrentielle, on décèle ici des notes de synthés fantomatiques ('Daudi'), là les silhouettes fragiles de mélodies énigmatiques ('Draumar') cependant que le terminal 'Draugar' semble être nimbé de choeurs hantés dont les origines plongent dans la nuit des temps. Monumental et emporté comme le reste par un tempo déchaîné, ce titre ouvre un paysage vertigineux, brillant d'une lueur crépusculaire, conclusion idéale d'une oeuvre fascinante et puissamment évocatrice. (20.04.2019)
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