On peut toujours compter sur Sentient Ruin Laboratories pour pêcher au fond d'une nasse malsaine les groupes les plus noirs et radicaux dans leur expression d'un metal extrême, black ou death metal (voire les deux à la fois), viscéral et corrosif tout ensemble. Decoherence appartient à cette race de méfait dont la courte durée est inversement à la brutale négativité qui s'en dégage.
Deux pistes, neuf minutes pour un 7'' pouces qui s'embrase dans les mains, se calcine sous nos yeux tant il est gonflé d'une énergie cryptique et dévorante. Son créateur, qui lui a donné son nom, a vu la nuit en Angleterre, né de l'esprit dérangé d'un certain Stroda, accompagné dans sa folie, par le dénommé Tahazu dont les vocalises infernales et caverneuses émergent avec peine de ce maelström aussi grouillant que monstrueux, torrent mortifère charriant un black metal torturé. Le fait que les deux titres ne s'identifient que par un simple numéro n'aide pas à les détacher l'un de l'autre en une masse unique aux contour aussi opaques que difformes.
Emporté par des blasts supersoniques, le premier d'entre eux écrase tout sur son passage, ouvrant les vannes d'une noirceur vicieuse. Ses quatre minutes au compteur ne lui interdisent pas une architecture labyrinthique, tentaculaire, dans les boyaux duquel s'accouplent cette voix étouffée aux allures de psalmodies bestiales, des guitares tendues comme une verge chargée d'une semence méphitique et cette batterie qui lacère l'espace. Le second morceau est taillé dans le même bois, que cisaillent à peine de rares breaks perçant de vertigineuses brèches qui plongent dans une autre dimension. A l'arrivée, nous ne sommes peut-être pas sûrs d'avoir bien tout saisi mais une chose est certaine cependant, Decoherence crache un premier signe de mort qui tranche dans la peau et dans la mémoire des cratères oppressants où se dévide un art noir comprimé et dissonant. (16.04.2019)
Deux pistes, neuf minutes pour un 7'' pouces qui s'embrase dans les mains, se calcine sous nos yeux tant il est gonflé d'une énergie cryptique et dévorante. Son créateur, qui lui a donné son nom, a vu la nuit en Angleterre, né de l'esprit dérangé d'un certain Stroda, accompagné dans sa folie, par le dénommé Tahazu dont les vocalises infernales et caverneuses émergent avec peine de ce maelström aussi grouillant que monstrueux, torrent mortifère charriant un black metal torturé. Le fait que les deux titres ne s'identifient que par un simple numéro n'aide pas à les détacher l'un de l'autre en une masse unique aux contour aussi opaques que difformes.
Emporté par des blasts supersoniques, le premier d'entre eux écrase tout sur son passage, ouvrant les vannes d'une noirceur vicieuse. Ses quatre minutes au compteur ne lui interdisent pas une architecture labyrinthique, tentaculaire, dans les boyaux duquel s'accouplent cette voix étouffée aux allures de psalmodies bestiales, des guitares tendues comme une verge chargée d'une semence méphitique et cette batterie qui lacère l'espace. Le second morceau est taillé dans le même bois, que cisaillent à peine de rares breaks perçant de vertigineuses brèches qui plongent dans une autre dimension. A l'arrivée, nous ne sommes peut-être pas sûrs d'avoir bien tout saisi mais une chose est certaine cependant, Decoherence crache un premier signe de mort qui tranche dans la peau et dans la mémoire des cratères oppressants où se dévide un art noir comprimé et dissonant. (16.04.2019)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire