Centré sur le personnage biblique qui lui fournit son nom et celui de sa première offrande, Kainsmal forge un black metal orthodoxe, froid comme la roche en hiver et tranchant à la manière d'un scalpel rouillé labourant les chairs. En huit titres, les Français brossent un univers caverneux qu'aucun rai de lumière, même le plus pale, ne parvient à réchauffer ou à éclairer.
Les quelques arpèges qui hantent l'album, auraient pu faire cet office mais loin d'en altérer la noirceur, ils participent au contraire à cette atmosphère sinistre qui le drape tel un suaire souillé. Si peu d'informations circulent à son sujet, au moins sait-on que Kainsmal est animé par d'anciens membres de La Meute, Lexall et Neo Cultis, formations certes un brin obscures mais qui assurent, outre une réelle sincérité, un métier qui l'est tout autant. Celui-ci infuse dans les méandres ténébreux de compositions à l'architecture charpentée et parfois tentaculaire. D'excellentes idées jonchent le chemin escarpé de cet opus que cisaillent les morsures, envoûtantes et venimeuses tout ensemble, de guitares trempées dans l'encre noire de fautes impardonnables, témoins les superbes When the Light is Opposed To Darkness et plus encore le bien nommé Darkness Descends. Quant au chant, glacial et haineux comme il se doit, il hachure le ciel d'une malfaisance venue du fond des âges. Bien sûr, la prise de son apparaît un peu anémiée, ne mettant pas en valeur une écriture torrentueuse et une exécution ad hoc. Pourtant, de cet enrobage rustique, La démence de Caïn prélève sa minéralité abrupte en même temps que son aura cryptique. Dans ses arcanes reptiliennes se déploie ce black death cendreux et rapide que teinte toute une palette de nuances aussi crépusculaires que funèbres. L'œuvre touche ainsi par son authenticité. Offert dans un digipack épuré par l'entremise du label hollandais, de The Ritual Productions, ce galop d'essai dévoile un groupe prometteur, que nourrit une sève sinistre qu'on devine fertile. (16.12.2018 | La Horde Noire)
Les quelques arpèges qui hantent l'album, auraient pu faire cet office mais loin d'en altérer la noirceur, ils participent au contraire à cette atmosphère sinistre qui le drape tel un suaire souillé. Si peu d'informations circulent à son sujet, au moins sait-on que Kainsmal est animé par d'anciens membres de La Meute, Lexall et Neo Cultis, formations certes un brin obscures mais qui assurent, outre une réelle sincérité, un métier qui l'est tout autant. Celui-ci infuse dans les méandres ténébreux de compositions à l'architecture charpentée et parfois tentaculaire. D'excellentes idées jonchent le chemin escarpé de cet opus que cisaillent les morsures, envoûtantes et venimeuses tout ensemble, de guitares trempées dans l'encre noire de fautes impardonnables, témoins les superbes When the Light is Opposed To Darkness et plus encore le bien nommé Darkness Descends. Quant au chant, glacial et haineux comme il se doit, il hachure le ciel d'une malfaisance venue du fond des âges. Bien sûr, la prise de son apparaît un peu anémiée, ne mettant pas en valeur une écriture torrentueuse et une exécution ad hoc. Pourtant, de cet enrobage rustique, La démence de Caïn prélève sa minéralité abrupte en même temps que son aura cryptique. Dans ses arcanes reptiliennes se déploie ce black death cendreux et rapide que teinte toute une palette de nuances aussi crépusculaires que funèbres. L'œuvre touche ainsi par son authenticité. Offert dans un digipack épuré par l'entremise du label hollandais, de The Ritual Productions, ce galop d'essai dévoile un groupe prometteur, que nourrit une sève sinistre qu'on devine fertile. (16.12.2018 | La Horde Noire)
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