Le folk metal de Waylander s’ancre dans la terre de la Perfide Albion ; il est dur, âpre et guerrier
Bien qu’actif depuis 1993, le celtic folk metal de Waylander n’a jusqu’à présent rencontré que peu d’échos dans les tavernes. Son nom circule, ses deux premières choppes de bières, Reawakening Pride Once Lost et The Light , The Dark And The Endless Knot, beaucoup moins. Mais, forts désormais d’un label solide – Listenable - et surtout de l’engouement général pour le metal qui ne cesse de (re)découvrir les vertus du folklore, les Britanniques devraient parvenir à s’extraire de la confidentialité. Cette troisième échappée possède toutes les armes pour réussir.
S’il risque d’être vite mélangé à toute la vague viking et pagan au succès grandissant grâce à Finntroll et autres Korpiklani, Waylander ne noue pourtant que bien peu d’attaches avec tous ces musiciens en sandales et affublés de peau de bête. Son folk à lui s’ancre dans la terre de la Perfide Albion ; il est dur, âpre et guerrier à l’image du visuel de Honour Amongst Chaos. Sur un socle granitique qui s’enfonce davantage dans le Thrash, voire le heavy (“ Taker Of Heads ”), que dans le black metal à la scandinave et qui fait plus qu’affleurer à la surface de compositions brutes et dépourvues d’afféteries, la musique du groupe développe des ambiances épiques et grandioses. Les instruments traditionnels (flûte, mandoline…) sont seulement là pour enrichir une palette sonore (la superbe intro celtique de “ Beyond The Ninth Wave ”) dont les principales couleurs sont peintes par des guitares abrasives et très présentes. Si pour vous, le folk metal rime avec rythmiques sautillantes, vous seriez bien inspirés de passer votre chemin. En revanche, si Skyclad (ou Sabbat) sont les premiers noms qui vous viennent à l’esprit à la mention de ce genre musical, alors Waylander est fait pour vous. De fait, le groupe s’inscrit pleinement dans une certaine tradition anglaise, celle de Cruachan ou de Primordial (bien que ceux-ci soient Irlandais). Si ses longues épopées rapides et traversées par un souffle majestueux envoûtant se parent souvent d’oripeaux extrêmes et sombres (“ As The Deities Clash ”, “Galloping Gaels”), portées par un chant rageur et vindicatif, elles savent aussi être plus mélodiques le temps du monumental “ To Dine In The Otherword ” ou du très beau “ Bru Na Boinne ” qui achève ce Honour Amongst Chaos qui devait permettre enfin à ses géniteurs de s’imposer comme un des groupes majeurs du mouvement folk dans le sens premier du terme, c’est-à-dire quand celui-ci n’avait pas encore quitter les rivages du heavy metal couillu et ne se prenait pas encore pour un viking du dimanche avec des épées en platoc. Le vrai folk metal est bien à chercher du côté de l’Angleterre. (04/08/08)
Bien qu’actif depuis 1993, le celtic folk metal de Waylander n’a jusqu’à présent rencontré que peu d’échos dans les tavernes. Son nom circule, ses deux premières choppes de bières, Reawakening Pride Once Lost et The Light , The Dark And The Endless Knot, beaucoup moins. Mais, forts désormais d’un label solide – Listenable - et surtout de l’engouement général pour le metal qui ne cesse de (re)découvrir les vertus du folklore, les Britanniques devraient parvenir à s’extraire de la confidentialité. Cette troisième échappée possède toutes les armes pour réussir.
S’il risque d’être vite mélangé à toute la vague viking et pagan au succès grandissant grâce à Finntroll et autres Korpiklani, Waylander ne noue pourtant que bien peu d’attaches avec tous ces musiciens en sandales et affublés de peau de bête. Son folk à lui s’ancre dans la terre de la Perfide Albion ; il est dur, âpre et guerrier à l’image du visuel de Honour Amongst Chaos. Sur un socle granitique qui s’enfonce davantage dans le Thrash, voire le heavy (“ Taker Of Heads ”), que dans le black metal à la scandinave et qui fait plus qu’affleurer à la surface de compositions brutes et dépourvues d’afféteries, la musique du groupe développe des ambiances épiques et grandioses. Les instruments traditionnels (flûte, mandoline…) sont seulement là pour enrichir une palette sonore (la superbe intro celtique de “ Beyond The Ninth Wave ”) dont les principales couleurs sont peintes par des guitares abrasives et très présentes. Si pour vous, le folk metal rime avec rythmiques sautillantes, vous seriez bien inspirés de passer votre chemin. En revanche, si Skyclad (ou Sabbat) sont les premiers noms qui vous viennent à l’esprit à la mention de ce genre musical, alors Waylander est fait pour vous. De fait, le groupe s’inscrit pleinement dans une certaine tradition anglaise, celle de Cruachan ou de Primordial (bien que ceux-ci soient Irlandais). Si ses longues épopées rapides et traversées par un souffle majestueux envoûtant se parent souvent d’oripeaux extrêmes et sombres (“ As The Deities Clash ”, “Galloping Gaels”), portées par un chant rageur et vindicatif, elles savent aussi être plus mélodiques le temps du monumental “ To Dine In The Otherword ” ou du très beau “ Bru Na Boinne ” qui achève ce Honour Amongst Chaos qui devait permettre enfin à ses géniteurs de s’imposer comme un des groupes majeurs du mouvement folk dans le sens premier du terme, c’est-à-dire quand celui-ci n’avait pas encore quitter les rivages du heavy metal couillu et ne se prenait pas encore pour un viking du dimanche avec des épées en platoc. Le vrai folk metal est bien à chercher du côté de l’Angleterre. (04/08/08)
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