"Blues For A Dying Planet" est un album enchanteur, alliance entre un chant féminin déclamatoire et une partition heavy et bluesy envoûtante et accrocheuse.
Spiral Skies nous vient de Suède et chasse sur les terres déjà bien érodées du doom rock psychédélique vaguement occulte gainé de chant féminin. "Encore !" auriez-vous le droit de vous exclamer. Le fait que les musiciens aient le visage caché par des masques de carnaval, loin de leur conférer une maigre originalité, ne fait au contraire que les raccrocher au wagon d'une mode initiée par leurs compatriotes du néanmoins très surestimé Ghost.
Par contre, que Frida Eurenius ait fait ses classes au sein d'une modeste formation de sympho power metal (Lapis Lazuli) se révèle être, avec les lointains relents de blues rock qui enrobe sa musique, la seule particularité de cette jeune pousse. Le pedigree de la charmante blondinette ne doit cependant pas vous effrayer car il n'en reste (presque) rien. Ne pouvant être confondue avec un organe de Castafiore, sa voix est bien celle d'une prêtresse divine dont la manière flamboyante et très particulière de déclamer ces ritournelles plombées leur donne un cachet quasi baroque. La jeune femme s'impose ainsi comme la grande et belle découverte de "Blues For A Dying Planet" que des brouillons (l’EP "A Queendom To Come" et le single "Event Horizon") nous avaient toutefois déjà permis de repérer. Ces lignes vocales à la fois puissantes et expressives, ensorcelantes et incantatoires ('Shattered Hopes') sont pour beaucoup dans la réussite de ce premier album qu'elle propulse vers des sommets, témoins les 'Awakening' et autres 'Danse Macabre' d'une entêtante beauté. Evidente clé de voûte de l'édifice, Frida s'appuie néanmoins sur le travail de ses compagnons qui forgent une architecture séduisante dans laquelle sa voix trouve l'écrin lourd et soyeux. Et encore une fois, on ne peut qu'être impressionné par l'insolente maîtrise de gaillards venus de nulle part, lesquels se délestent d'une poignée de compositions irrésistibles dignes de vétérans chevronnés. 'Labyrinth Of The Mind' qui baigne dans une obscurité mystérieuse, le terminal 'The Prisonner', plainte forestière et tranquille ou bien encore le velouté 'Dark Side Of The Cross' sont de vraies pépites extraites d'un stoner doom à son meilleur. Et au final, à l'image de ce "Blues For A Dying Planet" enchanteur, Spiral Skies fait montre d'une identité plus affirmée qu'il n'y paraît de prime abord, laquelle tient dans cette alliance entre un chant féminin déclamatoire et une partition heavy et bluesy envoûtante et accrocheuse toujours. (15/04/2018)
Spiral Skies nous vient de Suède et chasse sur les terres déjà bien érodées du doom rock psychédélique vaguement occulte gainé de chant féminin. "Encore !" auriez-vous le droit de vous exclamer. Le fait que les musiciens aient le visage caché par des masques de carnaval, loin de leur conférer une maigre originalité, ne fait au contraire que les raccrocher au wagon d'une mode initiée par leurs compatriotes du néanmoins très surestimé Ghost.
Par contre, que Frida Eurenius ait fait ses classes au sein d'une modeste formation de sympho power metal (Lapis Lazuli) se révèle être, avec les lointains relents de blues rock qui enrobe sa musique, la seule particularité de cette jeune pousse. Le pedigree de la charmante blondinette ne doit cependant pas vous effrayer car il n'en reste (presque) rien. Ne pouvant être confondue avec un organe de Castafiore, sa voix est bien celle d'une prêtresse divine dont la manière flamboyante et très particulière de déclamer ces ritournelles plombées leur donne un cachet quasi baroque. La jeune femme s'impose ainsi comme la grande et belle découverte de "Blues For A Dying Planet" que des brouillons (l’EP "A Queendom To Come" et le single "Event Horizon") nous avaient toutefois déjà permis de repérer. Ces lignes vocales à la fois puissantes et expressives, ensorcelantes et incantatoires ('Shattered Hopes') sont pour beaucoup dans la réussite de ce premier album qu'elle propulse vers des sommets, témoins les 'Awakening' et autres 'Danse Macabre' d'une entêtante beauté. Evidente clé de voûte de l'édifice, Frida s'appuie néanmoins sur le travail de ses compagnons qui forgent une architecture séduisante dans laquelle sa voix trouve l'écrin lourd et soyeux. Et encore une fois, on ne peut qu'être impressionné par l'insolente maîtrise de gaillards venus de nulle part, lesquels se délestent d'une poignée de compositions irrésistibles dignes de vétérans chevronnés. 'Labyrinth Of The Mind' qui baigne dans une obscurité mystérieuse, le terminal 'The Prisonner', plainte forestière et tranquille ou bien encore le velouté 'Dark Side Of The Cross' sont de vraies pépites extraites d'un stoner doom à son meilleur. Et au final, à l'image de ce "Blues For A Dying Planet" enchanteur, Spiral Skies fait montre d'une identité plus affirmée qu'il n'y paraît de prime abord, laquelle tient dans cette alliance entre un chant féminin déclamatoire et une partition heavy et bluesy envoûtante et accrocheuse toujours. (15/04/2018)
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